LEÇON 2 : Identification et écologie forestière des résineux
LEÇON 3 : Identification et écologie forestière des feuillus
LEÇON 4 : La croissance et le développement des peuplements
Les forêts saines et diversifiées sont vitales au bien‑être de notre planète. Les forêts sont des systèmes vivants complexes qui abritent toute une variété d’organismes. Elles protègent nos sols, nos rivières et nos lacs, et elles constituent une ressource précieuse pour les loisirs. Même la qualité de l’air que nous respirons dépend dans une vaste mesure des forêts. Les arbres emmagasinent le carbone et ils absorbent du dioxyde de carbone (en particulier ceux qui ont une croissance rapide), ce qui réduit l’effet de serre.
Sur le plan économique, l’industrie forestière est vitale pour le Canada et la Nouvelle‑Écosse (figure 1). En 2003, elle a contribué à hauteur de plus de 33 milliards de dollars au produit intérieur brut à l’échelle nationale; elle a représenté près de 40 milliards de dollars de nos exportations et 29,7 milliards de dollars de notre balance commerciale (Ressources naturelles Canada, 2004).
Part des exportations totales de la Nouvelle-Écosse qu'ont représentée les exportations forestières en 2001 (Conseil économique des provinces de l'Atlantique, 2005) |
À l’échelle provinciale, la contribution de l’exploitation forestière à notre économie a représenté en 2003 plus de 923 millions de dollars de nos exportations et plus de 873 millions dollars de notre balance commerciale. Plus de 13 000 emplois découlent directement de l’industrie forestière en Nouvelle‑Écosse (Ressources naturelles Canada, 2004).
Pour maintenir cette industrie, on récolte chaque année dans la province environ 6 millions de mètres cubes (m3) de bois rond (État des forêts au Canada, 2003-2004). Soixante pour cent de ce bois proviennent de petits boisés privés, qui constituent 50 % du territoire boisé en Nouvelle‑Écosse. Les terres en question appartiennent à plus de 31 000 petits propriétaires fonciers (Dansereau et deMarsh, 2003; Institut forestier du Canada, 2001).
La forêt munit les Néo‑Écossais d’un mode de vie depuis nombre de générations. Si nous voulons maintenir une forêt productive et saine au cours de l’avenir, il est essentiel que chacun comprenne la forêt et assure un aménagement forestier durable.
La compréhension des arbres et de leur mode de croissance est fondamentale en matière de sylviculture. La sylviculture est la pratique en vertu de laquelle les peuplements bénéficient de soins culturaux, sont récoltés et sont remplacés par de nouveaux peuplements pour l’atteinte d’objectifs définis. Elle englobe le « cycle vert » de la régénération artificielle ou naturelle à la récolte (figure 2).
Le présent module vise à aider les lecteurs à comprendre certaines caractéristiques de base des essences d’arbres qui sont importantes pour la pratique de la sylviculture. Elle ne traite pas de techniques de sylviculture ni du sujet connexe de l’écologie forestière; ces sujets sont traités dans les modules 2, 3, 5 et 7, respectivement.
CYCLE DE LA SYLVICULTURE |
La forêt du passé
Les premiers habitants de la province, les Mi’kmaq, occupaient la majeure partie du territoire avant l’arrivée des colons européens. Les Premières Nations entretenaient un rapport unique avec les ressources de la terre, s’adonnant à diverses activités de survie, depuis la chasse et la cueillette à l’agriculture. Ils croyaient que la richesse de la terre provenait de leur Créateur. Les Autochtones assumaient un rôle d’intendance et ils exerçaient leurs activités en se guidant sur les principes du respect et de la responsabilité à l’égard de la terre et des ressources naturelles (MRN de la N.‑É., module d’éducation).
Les premiers Européens venus avaient une vision différente de la forêt, apparemment infinie, de pins, d’épinettes, de pruches et de majestueux feuillus. Ils voyaient la forêt comme un ennemi qu’ils devaient conquérir pour survivre.
La même forêt qui avait initialement présenté un obstacle à la survie et à la réussite des nouveaux colons est vite devenue une source de richesse. Les meilleurs pins blancs ont été coupés et exportés pour alimenter l’industrie mondiale de la construction navale. Ultérieurement, la demande de bois d’œuvre d’épinette et de pruche a alimenté les marchés locaux et extérieurs. Lorsque l’offre de billes de sciage a fléchi, on a implanté des usines de pâte et les secteurs précédemment coupés ont été coupés à nouveau. Chaque fois que la forêt était coupée, seuls les plus gros et les meilleurs arbres étaient prélevés. On appelle l’extraction des meilleurs arbres une récolte sélective ou un écrémage, et il s’agissait d’une pratique courante. Dans nombre de cas, seuls les arbres de mauvaise qualité ont été laissés sur les lieux. Comme ces arbres constituaient la principale source de graines, ils produisaient généralement des peuplements clairsemés, de piètre qualité et de faible volume.
L’attitude de la majorité des gens à l’époque était de considérer l’approvisionnement en bois comme un approvisionnement illimité. Il ne fallut pas longtemps pour que les forêts de la Nouvelle‑Écosse se limitent à des arbres de piètre qualité. Une étude réalisée par Fernow (forestier célèbre) en 1909‑1910 en vint à la conclusion que la forêt est alors
« largement en mauvaise condition et se détériore davantage chaque année à cause des abus et de l’exploitation insensée qui ont cours parce que ceux à qui elle appartient ne s’inquiètent essentiellement pas de son avenir et ne se rendent pas compte de ses potentialités ».
Les perturbations comme les incendies et les infestations d’insectes ont elles aussi eu un effet sur notre forêt. Les incendies, comme ceux causés par la foudre, font naturellement partie de l’écosystème forestier. Au début des années 1900, on avait recours au feu pour déboiser les terres. Ces incendies se propageaient accidentellement dans la forêt voisine et ils détruisaient des milliers d’acres de bois marchand. Un programme de prévention et d’extinction des incendies a vu le jour en 1927, au moment où on s’est rendu compte de la quantité de dommages causés par les incendies d’origine humaine. Les arbres sont également vulnérables aux insectes et aux maladies. Même si ces derniers représentent des phénomènes naturels, ils peuvent avoir un effet nuisible sur la qualité économique de notre forêt.
La coupe à blanc a débuté vers la fin des années 1960 et 1970 avec l’arrivée de matériel de coupe mécanique (Johnson, 1986). Bien qu’il s’agisse d’une méthode de récolte qui convient dans certaines forêts, la coupe à blanc a souvent été effectuée de façon incorrecte et a produit des forêts de piètre qualité. Elle entraîne l’extraction de tous les arbres marchands d’un secteur au même moment. Les coupes à blanc de vaste superficie ont tendance à produire une régénération d’espèces pionnières, comme le peuplier faux‑tremble, le cerisier de Pennsylvanie et l’érable rouge. Ces essences ont une valeur économique moindre et constituent les espèces pionnières de la Forêt acadienne.
Les boisés n’ont pas toujours été bien aménagés par le passé parce que les colons ne possédaient pas les connaissances voulues, parce que peu de lignes directrices avaient été établies et parce que les revenus étaient limités. De nombreux exploitants n’étaient tout simplement pas conscients des effets à long terme de l’écrémage. Les revenus limités tirés du bois sur pied n’encourageaient pas les nouveaux investissements dans la forêt et les lignes directrices législatives relatives aux méthodes de récolte n’étaient pas mises en application.
Les forêts d’aujourd’hui
La Nouvelle‑Écosse se trouve dans la région de la Forêt acadienne du Canada. Il s’agit d’une région relativement restreinte qui couvre la quasi‑totalité de la Nouvelle‑Écosse, de l’Île‑du‑Prince‑Édouard et du Sud du Nouveau‑Brunswick. Elle représente une zone de transition entre la forêt caducifoliée au sud et la forêt conifère au nord (Farr, 2003). La Forêt acadienne se caractérise par la présence de diverses essences conifères et caducifoliées. Les espèces indigènes de la Forêt acadienne comprennent une trentaine d’essences au total (Saunders, 1995).
La demande à l’égard des produits forestiers a considérablement augmenté ces dix dernières années. Le phénomène a entraîné des hausses marquées de la récolte, en particulier sur les boisés privés (MRN de la N.‑É., 1997). Comme environ 50 % des terres forestières productives appartiennent à des propriétaires privés, il est essentiel que les propriétaires de boisés assurent un aménagement avisé visant la production de bois, la biodiversité, la faune, la qualité de l’eau, les loisirs et d’autres valeurs.
Le gouvernement provincial a reconnu la valeur des boisés privés dans sa « Politique forestière » de 1986. La politique « encourageait l’exploitation et l’aménagement des terres forestières privées comme principale source de bois de l’industrie en Nouvelle‑Écosse » tout en assurant les propriétaires qu’ils pouvaient « continuer à bénéficier des droits et responsabilités traditionnels que leur conférait la propriété privée de terres ».
En 1997, le gouvernement provincial a préparé un document énonçant sa position pour assurer une exploitation forestière durable (Toward Sustainable Forestry: A Position Paper) qui reflétait de nouvelles valeurs et préoccupations de même que les besoins et attentes changeants de la société par rapport à l’aménagement durable. Le règlement sur la durabilité des forêts (Forest Sustainability Regulations), entré en vigueur en 2000, exige que certaines entreprises forestières, selon le volume annuel de bois qu’elles prélèvent, réalisent des travaux annuels de sylviculture sur les terres privées. (Les terres privées désignent toutes les terres à l’exclusion des terres de la Couronne.) Les entreprises peuvent satisfaire aux exigences du règlement en menant à bien un programme de sylviculture sur les terres privées, en fournissant une contribution financière à un fonds spécial appelé le Fonds de foresterie durable, ou au moyen d’une combinaison quelconque des deux mesures. Le nouveau règlement vise à accroître la quantité de travaux de sylviculture réalisés sur les terres privées (MRN de la N.‑É., 2000a).
Le volume brut de bois marchand de l’ensemble des essences de la Nouvelle‑Écosse totalise 404 millions de mètres cubes (168 millions de cordes). Un pourcentage de 61 % de ce volume est composé de bois de résineux (282 millions de mètres cubes ou 118 millions de cordes) et un pourcentage de 39 % est composé de bois de feuillus (122 millions de mètres cubes ou 50 millions de cordes) (Townsend, 2004). La récolte du bois sur les terres de la Couronne et les terres à vocation industrielle a continué à respecter les limites d’approvisionnement potentiel en bois, tandis que la récolte de résineux sur les petits boisés privés a augmenté ces dernières années (Conseil économique des provinces de l’Atlantique, 2000). La sylviculture accrue ayant suivi l’adoption du règlement sur la durabilité des forêts (Forest Sustainability Regulations) devrait pouvoir compenser cette hausse du niveau de récolte.
Les petits boisés privés affichent généralement un taux de croissance net supérieur à celui des terres de la Couronne parce que les meilleures terres ont été concédées au public. Les investissements sylvicoles sur les boisés entraînent en conséquence habituellement un rendement relativement supérieur. La croissance moyenne dans les forêts de la Nouvelle‑Écosse est de 2,0 mètres par hectare par an (0,9 corde par an). Le recours à la sylviculture peut accroître ce taux de croissance à un taux estimatif de 5,5 m3/ha/an (2,5 cordes/acre/an) (MRN de la N.‑É., 2000b).
Il faut un agencement de propriétaires de terres compétents et engagés, d’incitatifs pécuniaires, d’incitatifs fiscaux, d’éducation publique, de mesures législatives et d’accroissement des revenus tirés du bois pour assurer un aménagement sain des boisés. Des incitatifs pécuniaires sont fournis par le truchement de programmes du gouvernement provincial et de l’industrie, par exemple au titre du règlement sur la durabilité des forêts (Forest Sustainability Regulations). Les présents modules et des cours similaires aident les propriétaires fonciers à en apprendre davantage au sujet de l’aménagement forestier et des mesures législatives comme le règlement sur l’habitat de la faune et la protection des cours d’eau (Wildlife Habitat and Watercourse Protection Regulations), qui assure une protection des habitats de valeur sur toutes les terres.
La forêt de l’avenir
Une forêt peut prendre de 40 à 100 ans pour atteindre la maturité, selon l’essence. Nous devons en conséquence assurer un aménagement avisé maintenant pour que nos enfants bénéficient de forêts productives et saines.
Nous devons récolter le bois en pensant à l’avenir. En d’autres termes, il faut laisser en place les meilleurs arbres comme sources de graines pour que les nouveaux arbres soient de bonne qualité et en santé. Il faut donc maintenir des zones tampons adéquates le long des cours d’eau. Il faut également assurer un aménagement visant le maintien de diverses essences, parce qu’un écosystème diversifié est stable et mieux en mesure de s’adapter aux perturbations. Ce sont là certains des aspects auxquels les propriétaires de boisés doivent prêter attention lorsqu’ils déterminent quelle est la meilleure façon d’aménager leurs terres pour répondre aux besoins de la société, à leurs propres besoins actuels et aux besoins des générations futures.
Tous doivent se soucier de l’utilisation de pratiques forestières appropriées, peu importe qu’on travaille ou non au sein de l’industrie forestière. Nous avons utilisé notre forêt pour bâtir un superbe pays. Il est maintenant temps d’aménager la forêt de l’avenir en vue de diverses valeurs, espèces et classes d’âge. L’éducation, les incitatifs financiers, les incitatifs fiscaux et les mesures législatives indiqués maintiendront des forêts saines et diversifiées.
UNE GESTION AVISÉE DES RESSOURCES |
Questions: | 10 |
Attempts allowed: | Unlimited |
Available: | Always |
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Backwards navigation: | Allowed |
Il est essentiel de reconnaître les arbres courants pour pratiquer la sylviculture en Nouvelle‑Écosse. Une fois que vous avez identifié un arbre, vous pouvez comprendre son mode d’enracinement, sa stabilité au vent, les essences connexes, les sites de croissance qu’il favorise et sa tolérance à l’ombre. De tels renseignements vous permettront de prendre des décisions éclairées au sujet des arbres sur votre boisé. Pour plus de renseignements au sujet des arbres courants en Nouvelle‑Écosse, consultez Trees of Nova Scotia (Saunders, 1995).
Les leçons 2 et 3 traitent des types et des caractéristiques des sols. De plus amples renseignements sur les sols sont fournis dans le module 7 (Écologie du boisé). Pour obtenir de l’aide sur la façon de déterminer le type de sol présent sur votre boisé, consultez le guide de classification des écosystèmes forestiers (Forest Ecosystem Classification Guide) publié par la Nova Forest Alliance (Keys et coll., 2003) et cité dans la section « Autres lectures utiles » du présent module.
La présente leçon traite de l’écologie forestière et des caractéristiques d’identification sur le terrain des résineux en Nouvelle‑Écosse. L’insertion de la section appelée « Arbre mûr moyen » vise à servir de guide général facilitant l’identification. Il n’existe pas d’arbre « moyen ».
Écologie forestière de l’épinette rouge (Picea rubens Sarg.)
Écologie forestière de l’épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss).
Écologie forestière de l’épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP
Écologie forestière du sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.)
Écologie forestière du pin blanc (Pinus strobus L.)
Écologie forestière du pin rouge (Pinus resinosa Ait.)
Écologie forestière du pin gris (Pinus banksiana Lamb.)
Écologie forestière de la pruche de l’Est (Tsuga canadensis (L.) Carr.)
Écologie forestière du mélèze laricin (Larix laricina (Du Roi) K. Koch.)
Écologie forestière de l’épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss). |
Silhouette, cône et aiguilles d’épinette blanche.
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Écologie forestière de l’épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP |
Silhouette, aiguilles, ramille et cône d’épinette noire.
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Écologie forestière du sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.) |
Silhouette, cône et aiguilles de sapin baumier.
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Noms courants |
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Arbre mûr moyen |
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Notes |
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Silhouette, cône et aiguilles de pin blanc.
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Noms courants |
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Principaux agents de dégradation |
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Notes |
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Silhouette, aiguilles et cône de pin rouge.
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Noms courants |
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Notes |
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Silhouette, cône et aiguilles de pin gris.
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Noms courants |
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Notes |
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Écologie forestière de la pruche de l’Est (Tsuga canadensis (L.) Carr.) |
Silhouette, cône et aiguilles de pruche de l’Est.
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Noms courants |
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Essences connexes |
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Principaux agents de dégradation |
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Notes |
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Écologie forestière du mélèze laricin (Larix laricina (Du Roi) K. Koch.) |
Silhouette, cônes et aiguilles de mélèze laricin.
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Noms courants |
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Essences connexes |
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Principaux agents de dégradation |
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Notes |
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Questions: | 10 |
Attempts allowed: | Unlimited |
Available: | Always |
Pass rate: | 75 % |
Backwards navigation: | Allowed |
La présente leçon traite des feuillus courants (voir la figure 5 ci‑dessous) en Nouvelle‑Écosse.
Écologie forestiere de l'erable a sucre (Acer saccharum Marsh.)
Écologie forestière de l’érable rouge (Acer rubrum L.)
Écologie forestière du bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britt.)
Écologie forestière du bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh)
Écologie forestière du bouleau gris (Betula populifolia Marsh)
Écologie forestière du chêne rouge (Quercus rubra L. Michx.f.)
Écologie forestière du hêtre (Fagus grandifolia Ehrh.)
Écologie forestière du peuplier faux‑tremble (Populus tremuloides Michx.)
Écologie forestière du peuplier à grandes dents (Populus grandidentata Michx.)
Écologie forestière du cerisier de Pennsylvanie (Prunus pensylvanica L.F.)
ÉCOLOGIE FORESTIÈRE DE L’ÉRABLE À SUCRE (Acer saccharum Marsh.) |
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Noms courants |
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Noms courants |
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Essences connexes |
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Écologie forestière du bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britt.) |
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Noms courants |
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Écologie forestière du bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh) |
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Noms courants |
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Arbre mûr moyen |
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Essences connexes |
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Notes |
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Écologie forestière du bouleau gris (Betula populifolia Marsh) |
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Noms courants |
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Notes |
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Écologie forestière du chêne rouge (Quercus rubra L. Michx.f.) |
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Noms courants |
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Essences connexes |
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Notes |
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Écologie forestière du peuplier faux‑tremble (Populus tremuloides Michx.) |
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Essences connexes |
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Écologie forestière du peuplier à grandes dents (Populus grandidentata Michx.) |
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Écologie forestière du cerisier de Pennsylvanie (Prunus pensylvanica L.F.) |
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Noms courants |
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Questions: | 10 |
Attempts allowed: | Unlimited |
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Backwards navigation: | Allowed |
Pour assurer un aménagement forestier avisé, les propriétaires de boisés doivent pouvoir identifier les essences d’arbres sur leurs boisés et comprendre leur mode de croissance et l’influence qu’ils peuvent exercer sur leur croissance.
Un arbre est composé de racines, d’un tronc ou d’une tige et d’une cime. Chacune de ces parties joue un rôle déterminant dans la croissance et le développement de l’arbre. Les racines ancrent l’arbre dans le sol et absorbent l’humidité et les éléments nutritifs du sol environnant. Le tronc soutient la cime et représente le lien entre les racines et les feuilles pour l’acheminement de l’eau et des éléments nutritifs. L’eau, les éléments nutritifs, l’énergie du sol et les gaz de l’atmosphère se combinent à l’intérieur des feuilles pour produire la nourriture nécessaire à la survie.
Les racines, le tronc et les branches sont composés des éléments qui suivent (figure 3).
Bois de cœur : Bois inactif qui ne joue aucun rôle dans la production de la nourriture de l’arbre. Il confère de la solidité aux racines, au tronc et aux branches.
Aubier : Ce bois actif constitué de xylème achemine l’eau et les éléments nutritifs des racines aux feuilles ou aux aiguilles de la cime.
Cambium : Couche de cellules où a cours la croissance du diamètre. Elle forme une enveloppe de tissu sous l’écorce qui recouvre l’aubier. La couche interne la plus proche du centre de l’arbre produit le bois. La couche externe produit l’écorce.
Écorce interne : Écorce constituée d’un tissu appelé le phloème qui transporte la nourriture fabriquée dans les feuilles et les aiguilles vers les branches, le tronc et les racines.
Écorce externe : Elle protège l’arbre des blessures.
Les racines, les tiges et les branches s’allongent et s’épaississent au fur et à mesure que l’arbre croît. Les traitements sylvicoles peuvent influer sur l’ampleur et le rythme de ces changements. Par exemple, le recours pertinent à une éclaircie hâtive peut entraîner la croissance d’un peuplement à une taille de récolte 20 ans avant un peuplement non traité.
On décrit les peuplements en fonction de trois critères : l’âge, le pourcentage de résineux et de feuillus, et finalement le stade de développement du peuplement
UN PEUPLEMENT FORESTIER |
Les peuplements équiennes sont des groupes d’arbres présentant des différences d’âge maximales de 10 à 20 ans. Ils s’établissent après la disparition des arbres d’un secteur au cours d’un bref intervalle de temps par suite d’un incendie, d’infestations d’insectes et de maladie, de chablis ou d’activités de coupe. Les peuplements inéquiennes sont constitués d’arbres d’au moins trois classes d’âge et ayant divers diamètres et hauteurs.
Comme les peuplements peuvent être composés de plusieurs essences dans des proportions qui varient, on les classifie de façon plus poussée en fonction du pourcentage de feuillus et de résineux présents :
les peuplements résineux renferment 76 à 100 % de résineux;
les peuplements mixtes renferment entre 26 et 75 % de résineux;
les peuplements feuillus renferment 25 % ou moins de feuillus.
Les peuplements sont également classifiés en fonction de leur stade de développement (figure 5). Le stade de développement est déterminé d’après la hauteur et l’âge moyen des arbres à l’intérieur du peuplement.
Une forêt est une communauté complexe et dynamique au sein de laquelle les arbres croissent et se développent du stade des semis à la maturité. Un certain nombre de facteurs physiques et biologiques influent constamment sur la croissance et le développement des forêts. Il faut comprendre ces facteurs pour effectuer une exploitation forestière avisée.
Même s’il est plus facile de comprendre l’effet des facteurs en question lorsqu’on les examine individuellement (p. ex. les sols), l’examen de leur incidence se complique lorsqu’on considère tous les facteurs en même temps dans l’ensemble de l’écosystème naturel. La sensibilisation à leur existence et à leur effet sur la forêt vous aidera néanmoins à comprendre les raisons sur lesquelles reposent les pratiques sylvicoles avisées.
Voici une liste des principaux facteurs physiques et biologiques qui affectent les arbres au fur et à mesure qu’ils croissent, du stade des semis à la maturité.
Climat
Sols
Emplacement
Écologie forestière de chaque arbre
Caractéristiques des peuplements
Agents de dégradation
Lors de l’aménagement d’un boisé, il est important de savoir quels facteurs biologiques peuvent être modifiés et quels facteurs physiques ne peuvent pas l’être. Par exemple, comme on ne peut pas facilement modifier le sol, les essences que vous plantez ou la régénération que vous essayez d’encourager doivent être compatibles avec le type de sol. Vous pourriez essayer un certain nombre de traitements sylvicoles sans parvenir à maximiser la croissance si les arbres ne conviennent pas au sol.
Le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse a préparé un guide de classification des écosystèmes forestiers que la Nova Scotia Forest Alliance a utilisé à l’essai dans le Centre de la Nouvelle‑Écosse. Les écosystèmes forestiers sont regroupés à l’intérieur du guide en fonction des essences, de la couverture vivante, du type de sol et d’autres particularités du site. Le guide permet aux propriétaires de boisés et aux spécialistes forestiers de regrouper les sites similaires. Une fois les sites semblables repérés, les propriétaires peuvent mieux intervenir face aux dangers et aux limites opérationnelles associés à ces écosystèmes. La classification rend les résultats de l’aménagement plus prévisibles et par conséquent durables.
L’expérience a elle aussi une importance capitale. Les propriétaires de boisés qui observent les conditions locales à l’intérieur de leur propre région peuvent en tirer des connaissances pratiques précieuses en plus de principes généraux de sylviculture.
Le potentiel des sites
La capacité de croissance d’une forêt est directement liée aux facteurs physiques du site. Les facteurs physiques favorables améliorent le potentiel des terres de même que la réponse aux traitements sylvicoles. On détermine le potentiel des terres en comparant l’âge total d’un arbre dominant sain à sa hauteur. Les sites de meilleure qualité produisent les arbres les plus grands à n’importe quel âge. Un arbre de 70 ans qui a 23 mètres (75 pi) de hauteur pousse par exemple probablement dans un meilleur site qu’un même arbre de 70 ans qui n’a que 16 mètres (52 pi) de hauteur.
Les sites ayant un potentiel inférieur à 4 (permettant une croissance de 4 m3/ha/an) (0,7 corde/acre/an) ne valent généralement pas qu’on y consacre beaucoup de temps ni d’argent. Le potentiel de tels sites à réagir aux traitements sylvicoles est très faible.
Les potentiels des terres sont classés au moyen d’indices numériques. En Nouvelle‑Écosse, les terres présentant le meilleur potentiel sont les terres de catégorie 13. Les terres de cette catégorie bénéficiant d’un aménagement peuvent produire 13 mètres cubes par hectare par an (m3/ha/an) (2,3 cordes/acre/an). Les terres présentant le pire potentiel sont les terres de catégorie 1, qui peuvent seulement produire 1 m3/ha/an (0,2 corde/acre/an) même en bénéficiant d’un aménagement. Voici des exemples des taux de croissance anticipés dans le cas de différentes catégories de sites :
1) Un peuplement sur un site de catégorie 7 nécessite en moyenne sept ans pour atteindre une hauteur de 3 m (10 pi).
2) Un peuplement sur un site de catégorie 5 prend en moyenne dix ans pour atteindre une hauteur de 3 m (10 pi).
3) Un peuplement croissant sur un site de catégorie 4 prend en moyenne 15 ans pour atteindre une hauteur de 3 m (10 pi).
Les arbres se livrent au cours de leur croissance du stade des semis à la maturité une concurrence entre eux pour la lumière du soleil, l’humidité, la nourriture et l’espace. Les arbres vigoureux et plus sains occupant les meilleurs sites dominent rapidement leurs voisins et deviennent les membres dominants et codominants du peuplement. Les autres arbres deviennent les membres intermédiaires ou dominés à l’intérieur du peuplement (figure 6).
Les arbres génétiquement supérieurs et les essences plus vigoureuses jouissent d’un avantage et occupent souvent rapidement des positions de hauteur supérieures à l’intérieur du couvert forestier. Les arbres inférieurs sont distinctement désavantagés.
La densité est habituellement exprimée d’après le nombre d’arbres par unité de superficie (hectare ou acre). Elle indique le degré d’entassement des arbres à l’intérieur d’un peuplement. La densité relative est un terme relatif généralement exprimé sous la forme d’un pourcentage qui décrit la quantité d’espace de croissance utilisée par les arbres. Un secteur comptant suffisamment d’arbres pour l’utilisation de tout l’espace de croissance disponible est considéré comme un secteur reboisé à 100 % ou d’une densité relative adéquate. Un secteur où seulement la moitié de l’espace de croissance disponible est occupé par des arbres a une densité relative de 50 %.
Durant l’établissement d’un peuplement, des milliers d’arbres pourraient germer, mais ce nombre diminuera par mortalité naturelle au fur et à mesure que le peuplement prendra de l’âge. Plus forte est la densité initiale, plus vive sera la concurrence qui entraînera l’élimination de nombreux arbres du peuplement. À maturité, un nombre inférieur d’arbres de taille supérieure se partageront la lumière du soleil, l’humidité, les éléments nutritifs et l’espace disponible.
Lorsqu’un arbre meurt, il crée une ouverture dans le couvert forestier. Au fur et à mesure qu’il se décompose, les éléments nutritifs emmagasinés dans le feuillage et la matière ligneuse sont libérés dans le sol. Dans un jeune peuplement, l’ouverture sera occupée par les branches des arbres voisins. Dans un peuplement mûr, l’espace ouvert crée un endroit où la régénération peut s’établir.
Chaque arbre doit disposer tout au long de sa vie de suffisamment d’espace à un étalement de sa cime et de ses racines proportionnel à sa taille pour bénéficier d’une croissance maximale. Si un nombre excessif d’arbres sont en concurrence face au même espace, les arbres seront plus petits. Si le nombre d’arbres est insuffisant, les arbres existants auront de grosses branches et des cimes immenses. Une vaste part de l’espace de croissance sera occupée par des essences non commerciales indésirables. La présence de tels arbres entraîne également une réduction générale de la croissance du peuplement.
La capacité d’une essence de survivre dans un peuplement dense dépend de sa croissance en hauteur et, dans une mesure supérieure, de sa tolérance à l’ombre. Les arbres tolérants peuvent survivre et croître dans diverses conditions d’ombre. Les arbres intolérants ne peuvent pas persister très longtemps à l’ombre. Il est important de tenir compte de ce point lors de la planification des activités de sylviculture. Si votre objectif est de produire un peuplement d’arbres tolérants, il faudra recourir à une coupe progressive ou à une coupe de jardinage au lieu d’une coupe à blanc. Le module 2 fournit plus de renseignements sur les méthodes de récolte.
La composition taxinomique variera tout au long de la vie d’un peuplement, selon la densité de peuplement et l’âge. Au fur et à mesure que les peuplements prennent de l’âge, les essences intolérantes disparaissent généralement et sont remplacées par des essences plus tolérantes qui sont plus en mesure de concurrencer avec les autres et de croître lorsque la lumière du soleil est réduite.
Les arbres passent par trois phases principales de développement au fur et à mesure qu’ils vieillissent : le stade immature, la maturité et le déclin. Des changements se manifestent au cours de chaque phase dans le taux de croissance en hauteur, en diamètre et en volume; dans la densité de peuplement, la densité relative et le développement; ainsi que dans la composition taxinomique du peuplement (figure 7).
Les arbres croissent en hauteur à partir du bourgeon terminal, si la flèche n’est pas endommagée. La croissance en hauteur la plus marquée se manifeste au cours du stade immature (figure 8). Même si la croissance en hauteur totale de l’arbre se poursuit ensuite, son taux de croissance diminuera au fur et à mesure qu’il prendra de la maturité. La hauteur finale qu’atteint un arbre sain et vigoureux dépend du potentiel du site. Plus riche est le site, plus grand sera l’arbre à un âge donné.
Chaque année, l’arbre produit un cerne annuel composé d’une bande de bois pâle et foncé. La bande pâle se forme durant le printemps et le début de l’été. Les bandes foncées sont produites vers la fin de l’été et au début de l’automne. Ces cernes apparaissent dans le tronc, les racines, les radicelles, les branches et les ramilles de tous les arbres (figure 9). Les cernes annuels ont beaucoup d’importance en foresterie, car elle reflète le passé d’un arbre ou d’un peuplement. On peut déterminer l’âge d’un arbre en comptant ses cernes. On peut voir le rythme de croissance en diamètre d’un arbre tout au long de sa vie au moyen des diverses largeurs des cernes. Lorsqu’un arbre est opprimé, les cernes sont étroits et lorsque l’arbre pousse bien et sans concurrence, les cernes sont larges.
Le rythme de croissance en diamètre est directement lié à la densité relative. En général, plus la densité relative est élevée, plus lent est le rythme de croissance en diamètre. Cette dernière est réduite par l’oppression des côtés et du dessus. Si l’arbre est libéré de la concurrence, son rythme de croissance en diamètre augmentera normalement. Une concurrence constante tout au long de la vie d’un arbre lui conférera un diamètre plus restreint à maturité, peu importe le potentiel du site.
Si un arbre est opprimé d’un seul côté, la croissance en diamètre sera normalement inférieure du côté opprimé. Les arbres poussant le long du bord d’un champ auront par exemple habituellement une croissance en diamètre supérieure du côté faisant face au champ, tandis que leur croissance sera moindre du côté boisé.
La concurrence à l’intérieur d’un peuplement pourrait amener les arbres du même âge à présenter une variation marquée de leurs diamètres. Un arbre ayant un gros diamètre pourrait être du même âge ou plus jeune qu’un arbre voisin ayant un diamètre plus petit.
Le rythme de croissance en volume, à l’instar de la croissance en hauteur et en diamètre, est généralement supérieur au cours des premiers stades de développement d’un arbre. Comme la croissance en volume dépend à la fois de la croissance en hauteur et de la croissance en diamètre, les facteurs qui influent sur la hauteur et le diamètre influent également sur le volume.
Le volume d’un peuplement est directement lié à sa densité relative, c’est à dire que le volume d’un peuplement augmentera au fur et à mesure que sa densité relative augmentera (figure 10) parce que le site est utilisé plus pleinement.
Comme il a déjà été mentionné, la croissance et le développement d’un peuplement sont substantiellement affectés par la concurrence avec les autres arbres. Dans certains cas, la concurrence est bénéfique, par exemple dans les peuplements de feuillus ou d’épinettes blanches où la densité réduira la présence excessive de branches. Dans les peuplements denses, la concurrence des arbres voisins ralentit la croissance et le développement du peuplement (figure 11).
Pour améliorer la croissance et le développement de votre boisé, il faut rajuster la concurrence au moyen d’interventions d’espacement. Les éclaircies précommerciales permettent d’assurer l’espacement souhaité entre les arbres. Mis à part la plantation, la majorité des approches sylvicoles en matière d’aménagement des peuplements donnent lieu à une modification de l’espacement existant.
La réduction de la concurrence au moyen d’une éclaircie permet aux arbres résiduels de croître selon le potentiel du site. Le peuplement produira ainsi plus de bois marchand plus hâtivement. L’espace supplémentaire permettra également la croissance d’arbres de dimensions supérieures qui auront une valeur supérieure, comme des billes de sciage.
Les éclaircies éliminent les arbres indésirables et libèrent les meilleurs arbres de la concurrence. Les arbres indésirables sont ceux qui sont touchés par la maladie ou qui sont endommagés, les essences non voulues et les essences dont la présence gêne les arbres de meilleure qualité. Les arbres jugés indésirables varieront selon chaque situation. Il est en conséquence capital de toujours savoir quel type d’essences ou de produits forestiers vous voulez encourager sur votre boisé. Les éclaircies sont traitées plus en détail dans le module 3.
Questions: | 10 |
Attempts allowed: | Unlimited |
Available: | Always |
Pass rate: | 75 % |
Backwards navigation: | Allowed |
Conseil économique des provinces de l’Atlantique. The Economic Impact of the Forest Industry on the Nova Scotia Economy, mars 2000.
Burns, R. M. et B. H. Honkala. Silvics of North America, vol. 1, « Conifers ». Agriculture Handbook # 654, USDA Forest Service, 1990.
Burns, R. M. et B. H. Honkala. Silvics of North America, vol. 2, « Hardwoods ». Agriculture Handbook # 654, USDA Forest Service, 1990.
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Dansereau, J. P., et P. deMarsh. « A portrait of Canadian Woodlot owners in 2003 », Forestry Chronicle, 2003, 79(4), p. 774-779.
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ARBRES À FEUILLES CADUQUES : Arbres communément appelés des feuillus ou des latifoliés qui, dans la majorité des cas, perdent leurs feuilles l’automne.
ARBRES RÉSIDUELS : Arbres sur pied clairsemés laissés sur les lieux après la récolte d’un secteur ayant fait l’objet d’une récolte poussée.
BIODIVERSITÉ : Diversité de la vie sous toutes ses formes, niveaux et combinaisons. Elle englobe la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces et la diversité génétique.
BIOLOGIQUE : Caractéristiques des organismes vivants qui influent sur leur croissance et leur santé.
BOURGEONS : Pousses, feuilles ou fleurs non développés qui sont enveloppés d’écales protectrices. Les bourgeons terminaux se trouvent à l’extrémité d’une ramille. Les bourgeons latéraux se trouvent au‑dessous du bourgeon terminal et le long des côtés de la ramille.
CHABLIS : Arbres déracinés par le vent.
CHABLIS : Arbres déracinés par les vents forts.
CODOMINANTS : Arbres dont les cimes se situent au niveau général du couvert forestier et qui bénéficient d’un plein ensoleillement du dessus, mais d’une quantité comparativement minime du côté. Ces arbres ont des cimes de taille moyenne.
CÔNES : Organes de fructification des conifères qui produisent les graines.
CONIFÈRES : Arbres communément appelés des résineux ou des sempervirents qui portent des cônes et qui conservent leurs aiguilles tout au long de l’hiver, sauf pour ce qui est du mélèze laricin.
COUPE À BLANC : Enlèvement de la totalité ou de la majeure partie des arbres marchands d’un secteur.
COUPE PROGRESSIVE : Enlèvement du matériel mûr dans le cadre d’une série d’interventions de coupe réalisées au cours d’une tranche relativement brève de la rotation. L’établissement d’une reproduction équienne est encouragé à l’ombre partielle des semenciers.
COUVERT FORESTIER : Couverture de branches et de feuillage formée par les cimes des arbres.
COUVERTURE VIVANTE : Végétation non ligneuse de moins de 1,2 mètre (4 pi ) de hauteur.
DENSITÉ (DE PEUPLEMENT) : Mesure du peuplement en mètres carrés de surface terrière, nombre d’arbres ou volume par hectare. Elle correspond au degré d’entassement des tiges à l’intérieur du peuplement. Elle est exprimée au moyen de la surface terrière et représente une mesure de la partie d’un secteur occupée par les arbres à hauteur de poitrine. Citée sous la forme d’un pourcentage de fermeture du couvert et représente la proportion estimative du site qui est occupée.
DENSITÉ RELATIVE : Terme relatif habituellement exprimé sous la forme d’un pourcentage qui désigne le nombre d’arbres présents dans un secteur donné. Un secteur soutenant un nombre suffisant d’arbres pour une utilisation optimale de la totalité de l’espace de croissance disponible a une densité relative adéquate ou est reboisé à 100 %. Un secteur dont seulement la moitié de l’espace de croissance disponible est occupé par des arbres est reboisé à 50 %.
DISTRIBUTION : Agencement des caractéristiques d’un peuplement, comme la hauteur, l’âge, le diamètre et les essences.
DOMINANTS : Arbres dont les cimes s’étendent au‑dessus du niveau général du couvert forestier et qui bénéficient d’un plein ensoleillement du dessus ainsi que d’un ensoleillement partiel des côtés. Ils sont plus grands que les arbres moyens du peuplement et ont des cimes bien développées.
DRAGEONNEMENT : Rejets à partir des racines qui apparaissent normalement après une perturbation. Ils sont présents chez les essences feuillues à enracinement peu profond comme l’érable rouge, le hêtre et le peuplier faux‑tremble.
ÉCLAIRCIE PRÉCOMMERCIALE : Intervention d’espacement réalisée dans les peuplements de régénération naturelle jeunes qui élimine la concurrence et concentre la croissance sur les arbres souhaités.
ÉCOLOGIE FORESTIÈRE : Rapports entre les organismes forestiers (plantes et animaux) et leur environnement.
ÉCOSYSTÈME : Un écosystème est constitué d’un ensemble dynamique d’organismes vivants (plantes, animaux et microorganismes) qui interagissent tous entre eux et avec l’environnement dans lequel ils vivent (sol, climat, eau et lumière).
ÉCRÉMAGE : Récolte des arbres les plus gros, les meilleurs et les plus profitables laissant en place les arbres moins désirables. Peut entraîner la croissance d’un peuplement de piètre qualité. Aussi appelé une récolte sélective.
ESPÈCES PIONNIÈRES : Premières espèces à croître à la suite d’une perturbation naturelle comme un incendie ou une récolte. Ces espèces sont intolérantes à l’ombre et ont normalement une courte longévité. Les espèces pionnières courantes en Nouvelle‑Écosse sont le cerisier de Pennsylvanie, le peuplier faux‑tremble et l’érable rouge.
ESSENCE : Catégorie de sujets considérés comme un groupe en raison de qualités et de caractéristiques communes.
FLÈCHE : Pousse principale d’un arbre. Formera le tronc au fur et à mesure que l’arbre grandira.
FORÊT ACADIENNE : La Forêt acadienne est l’une des 12 régions forestières du Canada. Elle se caractérise par la présence d’épinettes rouges, de sapins baumiers, d’érables et de bouleaux jaunes.
FORÊT : Groupe ou communauté d’arbres et de plantes subdivisé en peuplements forestiers.
GÉNÉTIQUE : Physiologie inhérente et développement des organismes vivants déterminés par les gènes.
GERMINATION : Processus de croissance d’une graine mûre, caractérisée par l’émergence d’une tige et de racines.
HAUTEUR DE POITRINE : Hauteur normale, à une distance de 1,3 mètre (4,5 pi) au‑dessus du niveau du sol, où le diamètre d’un arbre sur pied est mesuré.
HUMUS : Couche peu profonde de sol organique et de litière du tapis forestier qui recouvre le sol minéral général.
INTERMÉDIAIRES : Arbres dont les cimes s’étendent à l’intérieur du couvert forestier formé par les arbres dominants et codominants et qui reçoivent un peu de lumière du dessus, mais non des côtés.
INTOLÉRANT : Incapacité d’un arbre de maintenir sa santé et sa vigueur à l’ombre. Les arbres intolérants ont besoin d’un plein ensoleillement pour maintenir une croissance vigoureuse. On les appelle des espèces pionnières.
JARDINAGE : Enlèvement des arbres de toutes les tailles ou d’une certaine fourchette de tailles, individuellement, par sujets épars ou en petits groupes, à des intervalles relativement courts indéfiniment répétés. L’établissement continu de nouveaux arbres et de peuplements inéquiennes est encouragé.
LITIÈRE : Couche supérieure de débris (feuilles tombées des arbres, aiguilles, fleurs, écorce...) sur le tapis forestier.
LOAM : Sol meuble composé d’argile, de sable et de matières organiques, souvent très fertile.
MARCOTTAGE : Mode de reproduction par lequel les branches inférieures vivantes entrent en contact avec le sol humide ou sont recouvertes par la litière et produisent des racines. Ces branches finissent par devenir des arbres distincts de l’arbre parental. Il s’agit d’un mode de reproduction courant dans le cas de l’épinette noire.
OPPRIMÉS OU DOMINÉS : Arbres au‑dessous du niveau général du couvert forestier qui ne bénéficient d’aucun ensoleillement du côté ni du dessus.
PEUPLEMENT ÉQUIENNE : Peuplement d’arbres ayant des différences d’âge maximales de 10 à 20 ans et ayant à peu près la même hauteur.
PEUPLEMENT IMMATURE : Peuplement de jeunes arbres ayant dépassé le stade de la régénération qui présente généralement une excellente santé et vigueur.
PEUPLEMENT INÉQUIENNE : Peuplement d’arbres présentant des différences considérables d’âge et représentant au moins trois classes d’âge. Les peuplements inéquiennes renferment de gros arbres âgés de même que des arbres immatures.
PEUPLEMENT MÛR : Arbres considérés comme mûrs lorsque la croissance en hauteur, en diamètre et en volume se stabilise. Les différentes essences atteignent la maturité à différents âges.
PEUPLEMENT PUR : Peuplement dont au moins 80 % des arbres du couvert forestier principal sont d’une même essence.
PEUPLEMENT : Groupe d’arbres présentant des similarités du point de vue de la composition taxinomique, de la distribution de la hauteur/du diamètre et de la composition par âge.
PIVOT : Racine profonde s’enfonçant dans le sol qui contribue à ancrer l’arbre et à maintenir un approvisionnement en eau dans les sols secs.
POTENTIEL D’UN SITE : Expression de la capacité d’un site particulier de soutenir la croissance de la forêt. Exprimé sous la forme du volume/superficie/an. Plus le potentiel est élevé, plus les taux de croissance en hauteur et en volume sont élevés.
RACINES LATÉRALES : Racines relativement peu profondes qui s’éloignent de l’arbre parallèlement au sol.
RÉCOLTE SÉLECTIVE : Récolte des arbres les plus gros, les meilleurs et les plus profitables laissant les arbres moins désirables. Aussi appelée écrémage.
RÉGÉNÉRATION ARTIFICIELLE : Établissement d’une forêt par ensemencement direct ou par plantation.
RÉGÉNÉRATION NATURELLE : Renouvellement des arbres par ensemencement naturel, par rejets, par drageonnement ou par marcottage. .
RÉGÉNÉRATION : Reboisement ou reproduction de la forêt par ensemencement naturel ou par des moyens artificiels. Elle évoque généralement les semis établis.
REJETS : Forme de régénération naturelle qui se manifeste lors de la suppression de la tige principale. Les bourgeons dormants dans la tige commencent à croître et à former de nouvelles pousses (par exemple, dans le cas de l’érable rouge).
ROTATION : Période d’années que nécessitent l’établissement et la croissance de cultures ligneuses jusqu’à un stade particulier de maturité, de la régénération à la récolte finale.
SOL MINÉRAL : Sol renfermant un pourcentage élevé de matières inorganiques comme la roche, le sable, l’argile et le limon.
SOL ORGANIQUE : Sol renfermant un pourcentage élevé de matières végétales mortes ou en décomposition (également appelées matières organiques) provenant de matériel tombé sur le sol, comme des aiguilles et des feuilles, des rémanents et des chablis.
STRUCTURE DU PEUPLEMENT : Distribution des essences d’arbres du point de vue de leur âge, hauteur, composition taxinomique, diamètre et densité dans un secteur particulier.
SURFACE TERRIÈRE : Surface en mètres carrés (pieds carrés) de la section transversale du tronc d’un arbre à hauteur de poitrine. Plus communément utilisée comme indicateur de la densité de peuplement et est exprimée en mètres carrés/hectare (pieds carrés/acre).
TERREAU ou HUMUS : Matière noire ou brune présente dans le sol, formée par la décomposition partielle de matières végétales ou animales (matières organiques).
TOLÉRANCE À L’OMBRE : La tolérance à l’ombre désigne la capacité d’un arbre de survivre et de croître à l’ombre.
TOLÉRANCE/ARBRE TOLÉRANT : Capacité d’un arbre de se régénérer et de maintenir sa santé et sa vigueur à l’ombre. Les essences très tolérantes peuvent croître sous une ombre dense.