Module 1: Introduction à la sylviculture

TABLE DES MATIÈRES

 

LEÇON 1 : Introduction

LEÇON 2 : Identification et écologie forestière des résineux

LEÇON 3 : Identification et écologie forestière des feuillus

LEÇON 4 : La croissance et le développement des peuplements

Autres lectures utiles

Glossaire

 

 

 

 

 

Module 1: LEÇON 1 : Introduction

Les forêts saines et diversifiées sont vitales au bien‑être de notre planète. Les forêts sont des systèmes vivants complexes qui abritent toute une variété d’organismes. Elles protègent nos sols, nos rivières et nos lacs, et elles constituent une ressource précieuse pour les loisirs. Même la qualité de l’air que nous respirons dépend dans une vaste mesure des forêts. Les arbres emmagasinent le carbone et ils absorbent du dioxyde de carbone (en particulier ceux qui ont une croissance rapide), ce qui réduit l’effet de serre.

Sur le plan économique, l’industrie forestière est vitale pour le Canada et la Nouvelle‑Écosse (figure 1). En 2003, elle a contribué à hauteur de plus de 33 milliards de dollars au produit intérieur brut à l’échelle nationale; elle a représenté près de 40 milliards de dollars de nos exportations et 29,7 milliards de dollars de notre balance commerciale (Ressources naturelles Canada, 2004).

Part des exportations totales de la Nouvelle-Écosse qu'ont représentée les exportations forestières en 2001 (Conseil économique des provinces de l'Atlantique, 2005)

 

À l’échelle provinciale, la contribution de l’exploitation forestière à notre économie a représenté en 2003 plus de 923 millions de dollars de nos exportations et plus de 873 millions dollars de notre balance commerciale. Plus de 13 000 emplois découlent directement de l’industrie forestière en Nouvelle‑Écosse (Ressources naturelles Canada, 2004).

Pour maintenir cette industrie, on récolte chaque année dans la province environ 6 millions de mètres cubes (m3) de bois rond (État des forêts au Canada, 2003-2004). Soixante pour cent de ce bois proviennent de petits boisés privés, qui constituent 50 % du territoire boisé en Nouvelle‑Écosse. Les terres en question appartiennent à plus de 31 000 petits propriétaires fonciers (Dansereau et deMarsh, 2003; Institut forestier du Canada, 2001).

La forêt munit les Néo‑Écossais d’un mode de vie depuis nombre de générations. Si nous voulons maintenir une forêt productive et saine au cours de l’avenir, il est essentiel que chacun comprenne la forêt et assure un aménagement forestier durable.

La compréhension des arbres et de leur mode de croissance est fondamentale en matière de sylviculture. La sylviculture est la pratique en vertu de laquelle les peuplements bénéficient de soins culturaux, sont récoltés et sont remplacés par de nouveaux peuplements pour l’atteinte d’objectifs définis. Elle englobe le « cycle vert » de la régénération artificielle ou naturelle à la récolte (figure 2). 

Le présent module vise à aider les lecteurs à comprendre certaines caractéristiques de base des essences d’arbres qui sont importantes pour la pratique de la sylviculture. Elle ne traite pas de techniques de sylviculture ni du sujet connexe de l’écologie forestière; ces sujets sont traités dans les modules 2, 3, 5 et 7, respectivement.

CYCLE DE LA SYLVICULTURE
 

La forêt du passé

Les premiers habitants de la province, les Mi’kmaq, occupaient la majeure partie du territoire avant l’arrivée des colons européens. Les Premières Nations entretenaient un rapport unique avec les ressources de la terre, s’adonnant à diverses activités de survie, depuis la chasse et la cueillette à l’agriculture. Ils croyaient que la richesse de la terre provenait de leur Créateur. Les Autochtones assumaient un rôle d’intendance et ils exerçaient leurs activités en se guidant sur les principes du respect et de la responsabilité à l’égard de la terre et des ressources naturelles (MRN de la N.‑É., module d’éducation).          

Les premiers Européens venus avaient une vision différente de la forêt, apparemment infinie, de pins, d’épinettes, de pruches et de majestueux feuillus. Ils voyaient la forêt comme un ennemi qu’ils devaient conquérir pour survivre.

La même forêt qui avait initialement présenté un obstacle à la survie et à la réussite des nouveaux colons est vite devenue une source de richesse. Les meilleurs pins blancs ont été coupés et exportés pour alimenter l’industrie mondiale de la construction navale. Ultérieurement, la demande de bois d’œuvre d’épinette et de pruche a alimenté les marchés locaux et extérieurs. Lorsque l’offre de billes de sciage a fléchi, on a implanté des usines de pâte et les secteurs précédemment coupés ont été coupés à nouveau. Chaque fois que la forêt était coupée, seuls les plus gros et les meilleurs arbres étaient prélevés. On appelle l’extraction des meilleurs arbres une récolte sélective ou un écrémage, et il s’agissait d’une pratique courante. Dans nombre de cas, seuls les arbres de mauvaise qualité ont été laissés sur les lieux. Comme ces arbres constituaient la principale source de graines, ils produisaient généralement des peuplements clairsemés, de piètre qualité et de faible volume.

L’attitude de la majorité des gens à l’époque était de considérer l’approvisionnement en bois comme un approvisionnement illimité. Il ne fallut pas longtemps pour que les forêts de la Nouvelle‑Écosse se limitent à des arbres de piètre qualité. Une étude réalisée par Fernow (forestier célèbre) en 1909‑1910 en vint à la conclusion que la forêt est alors

            « largement en mauvaise condition et se détériore davantage chaque année à cause des abus et de l’exploitation insensée qui ont cours parce que ceux à qui elle appartient ne s’inquiètent essentiellement pas de son avenir et ne se rendent pas compte de ses potentialités ».

Les perturbations comme les incendies et les infestations d’insectes ont elles aussi eu un effet sur notre forêt. Les incendies, comme ceux causés par la foudre, font naturellement partie de l’écosystème forestier. Au début des années 1900, on avait recours au feu pour déboiser les terres. Ces incendies se propageaient accidentellement dans la forêt voisine et ils détruisaient des milliers d’acres de bois marchand. Un programme de prévention et d’extinction des incendies a vu le jour en 1927, au moment où on s’est rendu compte de la quantité de dommages causés par les incendies d’origine humaine. Les arbres sont également vulnérables aux insectes et aux maladies. Même si ces derniers représentent des phénomènes naturels, ils peuvent avoir un effet nuisible sur la qualité économique de notre forêt. 

La coupe à blanc a débuté vers la fin des années 1960 et 1970 avec l’arrivée de matériel de coupe mécanique (Johnson, 1986). Bien qu’il s’agisse d’une méthode de récolte qui convient dans certaines forêts, la coupe à blanc a souvent été effectuée de façon incorrecte et a produit des forêts de piètre qualité. Elle entraîne l’extraction de tous les arbres marchands d’un secteur au même moment. Les  coupes à blanc de vaste superficie ont tendance à produire une régénération d’espèces pionnières, comme le peuplier faux‑tremble, le cerisier de Pennsylvanie et l’érable rouge. Ces essences ont une valeur économique moindre et constituent les espèces pionnières de la Forêt acadienne.

Les boisés n’ont pas toujours été bien aménagés par le passé parce que les colons ne possédaient pas les connaissances voulues, parce que peu de lignes directrices avaient été établies et parce que les revenus étaient limités. De nombreux exploitants n’étaient tout simplement pas conscients des effets à long terme de l’écrémage. Les revenus limités tirés du bois sur pied n’encourageaient pas les nouveaux investissements dans la forêt et les lignes directrices législatives relatives aux méthodes de récolte n’étaient pas mises en application.

Les forêts d’aujourd’hui

La Nouvelle‑Écosse se trouve dans la région de la Forêt acadienne du Canada. Il s’agit d’une région relativement restreinte qui couvre la quasi‑totalité de la Nouvelle‑Écosse, de l’Île‑du‑Prince‑Édouard et du Sud du Nouveau‑Brunswick. Elle représente une zone de transition entre la forêt caducifoliée au sud et la forêt conifère au nord (Farr, 2003). La Forêt acadienne se caractérise par la présence de diverses essences conifères et caducifoliées. Les espèces indigènes de la Forêt acadienne comprennent une trentaine d’essences au total (Saunders, 1995).  

La demande à l’égard des produits forestiers a considérablement augmenté ces dix dernières années. Le phénomène a entraîné des hausses marquées de la récolte, en particulier sur les boisés privés (MRN de la N.‑É., 1997). Comme environ 50 % des terres forestières productives appartiennent à des propriétaires privés, il est essentiel que les propriétaires de boisés assurent un aménagement avisé visant la production de bois, la biodiversité, la faune, la qualité de l’eau, les loisirs et d’autres valeurs. 

Le gouvernement provincial a reconnu la valeur des boisés privés dans sa « Politique forestière » de 1986. La politique « encourageait l’exploitation et l’aménagement des terres forestières privées comme principale source de bois de l’industrie en Nouvelle‑Écosse » tout en assurant les propriétaires qu’ils pouvaient « continuer à bénéficier des droits et responsabilités traditionnels que leur conférait la propriété privée de terres ».  

En 1997, le gouvernement provincial a préparé un document énonçant sa position pour assurer une exploitation forestière durable (Toward Sustainable Forestry: A Position Paper) qui reflétait de nouvelles valeurs et préoccupations de même que les besoins et attentes changeants de la société par rapport à l’aménagement durable. Le règlement sur la durabilité des forêts (Forest Sustainability Regulations), entré en vigueur en 2000, exige que certaines entreprises forestières, selon le volume annuel de bois qu’elles prélèvent, réalisent des travaux annuels de sylviculture sur les terres privées. (Les terres privées désignent toutes les terres à l’exclusion des terres de la Couronne.) Les entreprises peuvent satisfaire aux exigences du règlement en menant à bien un programme de sylviculture sur les terres privées, en fournissant une contribution financière à un fonds spécial appelé le Fonds de foresterie durable, ou au moyen d’une combinaison quelconque des deux mesures. Le nouveau règlement vise à accroître la quantité de travaux de sylviculture réalisés sur les terres privées (MRN de la N.‑É., 2000a).

Le volume brut de bois marchand de l’ensemble des essences de la Nouvelle‑Écosse totalise 404 millions de mètres cubes (168 millions de cordes). Un pourcentage de 61 % de ce volume est composé de bois de résineux (282 millions de mètres cubes ou 118 millions de cordes) et un pourcentage de 39 % est composé de bois de feuillus (122 millions de mètres cubes ou 50 millions de cordes) (Townsend, 2004). La récolte du bois sur les terres de la Couronne et les terres à vocation industrielle a continué à respecter les limites d’approvisionnement potentiel en bois, tandis que la récolte de résineux sur les petits boisés privés a augmenté ces dernières années (Conseil économique des provinces de l’Atlantique, 2000). La sylviculture accrue ayant suivi l’adoption du règlement sur la durabilité des forêts (Forest Sustainability Regulations) devrait pouvoir compenser cette hausse du niveau de récolte.    

Les petits boisés privés affichent généralement un taux de croissance net supérieur à celui des terres de la Couronne parce que les meilleures terres ont été concédées au public. Les investissements sylvicoles sur les boisés entraînent en conséquence habituellement un rendement relativement supérieur. La croissance moyenne dans les forêts de la Nouvelle‑Écosse est de 2,0 mètres par hectare par an (0,9 corde par an). Le recours à la sylviculture peut accroître ce taux de croissance à un taux estimatif de 5,5 m3/ha/an (2,5 cordes/acre/an) (MRN de la N.‑É., 2000b). 

Il faut un agencement de propriétaires de terres compétents et engagés, d’incitatifs pécuniaires, d’incitatifs fiscaux, d’éducation publique, de mesures législatives et d’accroissement des revenus tirés du bois pour assurer un aménagement sain des boisés. Des incitatifs pécuniaires sont fournis par le truchement de programmes du gouvernement provincial et de l’industrie, par exemple au titre du règlement sur la durabilité des forêts (Forest Sustainability Regulations). Les présents modules et des cours similaires aident les propriétaires fonciers à en apprendre davantage au sujet de l’aménagement forestier et des mesures législatives comme le règlement sur l’habitat de la faune et la protection des cours d’eau (Wildlife Habitat and Watercourse Protection Regulations), qui assure une protection des habitats de valeur sur toutes les terres.  

La forêt de l’avenir

Une forêt peut prendre de 40 à 100 ans pour atteindre la maturité, selon l’essence. Nous devons en conséquence assurer un aménagement avisé maintenant pour que nos enfants bénéficient de forêts productives et saines.  

Nous devons récolter le bois en pensant à l’avenir. En d’autres termes, il faut laisser en place les meilleurs arbres comme sources de graines pour que les nouveaux arbres soient de bonne qualité et en santé. Il faut donc maintenir des zones tampons adéquates le  long des cours d’eau. Il faut également assurer un aménagement visant le maintien de diverses essences, parce qu’un écosystème diversifié est stable et mieux en mesure de s’adapter aux perturbations. Ce sont là certains des aspects auxquels les propriétaires de boisés doivent prêter attention lorsqu’ils déterminent quelle est la meilleure façon d’aménager leurs terres pour répondre aux besoins de la société, à leurs propres besoins actuels et aux besoins des générations futures.

Tous doivent se soucier de l’utilisation de pratiques forestières appropriées, peu importe qu’on travaille ou non au sein de l’industrie forestière. Nous avons utilisé notre forêt pour bâtir un superbe pays. Il est maintenant temps d’aménager la forêt de l’avenir en vue de diverses valeurs, espèces et classes d’âge. L’éducation, les incitatifs financiers, les incitatifs fiscaux et les mesures législatives indiqués maintiendront des forêts saines et diversifiées.

UNE GESTION AVISÉE DES RESSOURCES
 

 

Module 1 - Questionnaire del la lecon 1

Questions:10
Attempts allowed:Unlimited
Available:Always
Pass rate:75 %
Backwards navigation:Allowed

Module 1: LEÇON 2 IDENTIFICATION ET ÉCOLOGIE FORESTIÈRE DES RÉSINEUX

Il est essentiel de reconnaître les arbres courants pour pratiquer la sylviculture en Nouvelle‑Écosse. Une fois que vous avez identifié un arbre, vous pouvez comprendre son mode d’enracinement, sa stabilité au vent, les essences connexes, les sites de croissance qu’il favorise et sa tolérance à l’ombre. De tels renseignements vous permettront de prendre des décisions éclairées au sujet des arbres sur votre boisé. Pour plus de renseignements au sujet des arbres courants en Nouvelle‑Écosse, consultez Trees of Nova Scotia (Saunders, 1995).

Les leçons 2 et 3 traitent des types et des caractéristiques des sols. De plus amples renseignements sur les sols sont fournis dans le module 7 (Écologie du boisé). Pour obtenir de l’aide sur la façon de déterminer le type de sol présent sur votre boisé, consultez le guide de classification des écosystèmes forestiers (Forest Ecosystem Classification Guide) publié par la Nova Forest Alliance (Keys et coll., 2003) et cité dans la section « Autres lectures utiles » du présent module.

La présente leçon traite de l’écologie forestière et des caractéristiques d’identification sur le terrain des résineux en Nouvelle‑Écosse. L’insertion de la section appelée « Arbre mûr moyen » vise à servir de guide général facilitant l’identification. Il n’existe pas d’arbre « moyen ».

Écologie forestière de l’épinette rouge (Picea rubens Sarg.)

Écologie forestière de l’épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss).

Écologie forestière de l’épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP

Écologie forestière du sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.)

Écologie forestière du pin blanc (Pinus strobus L.)

Écologie forestière du pin rouge (Pinus resinosa Ait.)

Écologie forestière du pin gris (Pinus banksiana Lamb.)

Écologie forestière de la pruche de l’Est (Tsuga canadensis (L.) Carr.)

Écologie forestière du mélèze laricin (Larix laricina (Du Roi) K. Koch.)

 

Écologie forestière de l’épinette rouge (Picea rubens Sarg.)

 

Silhouette, cône et aiguilles d’épinette rouge.

 

 

 Trucs d’identification rapide

 Les branches de l’épinette rouge sont incurvées vers le haut.

 

Noms courants

  • Épinette rouge
  • Épicéa rouge
  • Prusqueur rouge

Aides d’identification sur le terrain

  •  

Arbre mûr moyen

  • 80 à 100 ans
  • Hauteur de 21 à 26 m (70 à 86 pi).
  • Diamètre de 30 à 60 cm (12 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 à 400 ans

Tolérance à l’ombre

  • Très tolérant.

Enracinement

  • Peu profond et étendu.

Stabilité au vent

  • Seulement moyennement stable dans la majorité des sites en Nouvelle‑Écosse.
  • Susceptible aux dommages dus au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • L’arbre peut commencer à produire des graines à l’âge de 20 à 30 ans; il a une pleine production en général après 45 ans.
  • Bonne production de cônes tous les trois à huit ans.
  • Germination optimale dans un mélange humide de sol minéral et d’humus.
  • Germination médiocre dans l’humus épais.

Sites de croissance

  • Varient des sols bien drainés aux sols mal drainés.
  • Croissance optimale dans un sol sableux acide et bien drainé.
  • Généralement présente dans les sols moyennement drainés.

Essences connexes

  • Épinette noire, sapin baumier, mélèze laricin et érable rouge dans les sites mal drainés.
  • Érable à sucre, bouleau jaune, hêtre et sapin baumier dans les sites bien drainés.
  • Souvent présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Tordeuse des bourgeons de l’épinette.
  • Typographe de l’épinette.
  • Longicorne brun de l’épinette.
  • Porcs‑épics.

Notes

  • L’épinette rouge représente 22,8 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Essence de bois d’œuvre et de bois à pâte la plus précieuse en Nouvelle‑Écosse.
  • Arbre provincial de la Nouvelle‑Écosse. 

 

 


 

 

Écologie forestière de l’épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss).

 

Silhouette, cône et aiguilles d’épinette blanche.

 Trucs d’identification rapide

 L’épinette blanche a des aiguilles aiguisées.

 

Noms courants

  • Épinette blanche
  • Sapinette blanche
  • Prusse blanche
  • Épinette glauque
  • Épinette du Canada
  • Épicéa glauque

Aides d’identification sur le terrain

  • Aiguilles vert bleuâtre pointues, à quatre faces, pouvant rouler entre les doigts.
  • Les aiguilles sont aiguisées.
  • Les aiguilles écrasées ont une odeur nauséabonde ressemblant à l’urine de chat.
  • Aiguilles dépourvues de poils.
  • Communément présente dans d’anciens champs.
  • A des branches épaisses qui s’étendent jusqu’au sol.
  • L’intérieur de l’écorce est blanc argenté.

Arbre mûr moyen

  • 50 à 60 ans
  • Hauteur de 18 à 24 m (70 à 80 pi).
  • Diamètre de 30 à 60 cm (12 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 ans

Tolérance à l’ombre

  • Essence intolérante.

Enracinement

  • Peu profond et étalé.

Stabilité au vent

  • Moyennement stable au vent dans la majorité des sites de la Nouvelle‑Écosse.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • L’arbre peut commencer à produire des graines vers 30 ans; il a une pleine production vers 60 ans.
  • Bonne production de graines tous les deux à six ans.
  • Germination optimale des graines dans les sols bien drainés à moyennement drainés. 

Sites de croissance

  • Varient des sols bien drainés aux sols moyennement drainés.
  • Croissance optimale dans les sols sableux, bien drainés et humides.
  • Habituellement présente dans des loams sableux moyennement drainés.

Essences connexes

  • Épinette noire et sapin baumier dans les sites mal drainés.
  • Bouleau à papier et peuplier faux‑tremble dans les sites bien drainés.

Principaux agents de dégradation

  • Tordeuse des bourgeons de l’épinette.
  • Typographe de l’épinette.
  • Faux‑gui nain.
  • Porcs‑épics.

Notes

  • L’épinette blanche représente 7,2 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Communément présente dans les anciens pâturages; possède de grosses branches en vie qui se prolongent dans le sol.
  • Épinette indigène de la Nouvelle‑Écosse qui croît le plus rapidement.
  • Habituellement sélectionnée comme arbre de Noël envoyé à Boston chaque année, mais dégage une odeur désagréable et les aiguilles tombent rapidement une fois qu’elle est coupée.

 

 


 

Écologie forestière de l’épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP

Silhouette, aiguilles, ramille et cône d’épinette noire.

 

 Trucs d’identification rapide

 L’épinette noire est coiffée d’une touffe de petites branches à son sommet.

 

Noms courants

  • Épinette noire
  • Sapinette noire
  • Épinette à bière
  • Épicéa marial

Aides d’identification sur le terrain

  • En général, seule épinette qui pousse dans les tourbières ou les marécages.
  • Aiguilles vert grisâtre à vert bleuâtre, à pointes émoussées et à quatre faces, qui peuvent rouler entre les doigts.
  • L’intérieur de l’écorce est vert olive.
  • Conserve des cônes bruns sphériques pendant nombre d’années.
  • Forme une touffe bien définie de courts rameaux à l’extrémité de la cime. Chez les arbres âgés, la touffe renferme de nombreux cônes âgés.
  • Ramilles poilues et brunâtres, autrement relativement similaires à celles de l’épinette rouge.

Arbre mûr moyen

  • 70 à 90 ans
  • Hauteur de 9 à 15 m (30 à 50 pi).
  • Diamètre de 15 à 25 cm (6 à 10 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 ans

Tolérance à l’ombre

  • Moyenne.

Enracinement

  • Système radiculaire peu profond qui s’étend.

Stabilité au vent

  • Enracinement peu profond; arbre facilement abattu par le vent. 

Reproduction

  • Peut se reproduire par graines ou par marcottage
  • Chutes abondantes de cônes tous les quatre ans.

Sites de croissance

  • Varient des sites détrempés aux sites bien drainés.
  • Croissance optimale dans les sols loameux humides, bien drainés.
  • Pousse généralement dans des sols mal drainés.

Essences connexes

  • Épinette blanche et sapin baumier dans les bons sites.
  • Croît habituellement en peuplements purs ou en compagnie du mélèze laricin dans les sites médiocres.

Principaux agents de dégradation

  • Tordeuse des bourgeons de l’épinette.
  • Faux‑gui nain.
  • Diprion européen de l’épinette.

Notes

  • L’épinette noire représente 3,7 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Elle se croise facilement avec l’épinette rouge et elles sont difficiles à distinguer l’une de l’autre.
  • A des cônes fermés qu’il faut chauffer pour ouvrir.
  • Premier conifère qui s’établit après un incendie.

 

 


 

Écologie forestière du sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.)

Silhouette, cône et aiguilles de sapin baumier.

 

 Trucs d’identification rapide

 Le sapin baumier a des aiguilles molles : le sapin est un « arbre amical ».

 

Noms courants

  • Sapin baumier
  • Sapin rouge
  • Sapin blanc
  • Sapin

Aides d’identification sur le terrain

  • Seul résineux indigène dont l’écorce présente des cloques résineuses qui exsudent une résine collante.
  • Odeur typique des arbres de Noël (baume).
  • Aiguille plate qui ne roule pas facilement entre les doigts.
  • La pointe de l’aiguille est émoussée.
  • Le dessus des aiguilles est vert foncé brillant et le dessous comporte deux lignes blanches.
  • Les pousses sont tendres lorsqu’on les presse.
  • Seul conifère indigène dont les cônes sont verticaux.

Arbre mûr moyen

  • 40 à 50 ans
  • Hauteur de 12 à 18 m (40 à 60 pi).
  • Diamètre de 20 à 36 cm (8 à 14 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 150 ans

Tolérance à l’ombre

  • Très tolérant.

Enracinement

  • Racines peu profondes qui s’étalent largement.

Stabilité au vent

  • N’est pas stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • L’arbre commence à produire des graines dès l’âge de 15 ans et il a une pleine production après 30 ans.
  • On peut prévoir de bonnes productions tous les deux à quatre ans.
  • Germination optimale des graines dans les sols minéraux humides ou l’humus.

Sites de croissance

  • Peut s’adapter à divers sols.
  • Croissance optimale dans les sites humides et bien drainés.  

Essences connexes

  • Forme des peuplements purs dans les sites mal drainés.
  • Croît en association avec la quasi‑totalité des arbres indigènes.
  • Très communément présent en compagnie d’épinettes, de pruches, de bouleaux et de peupliers faux‑trembles. 

Principaux agents de dégradation

  • Tordeuse des bourgeons de l’épinette.
  • Puceron lanigère du sapin.
  • Lymantridé blanc.
  • Arpenteuse de la pruche.
  • Diprion du sapin.
  • Porcs‑épics.
  • Carie de la souche causée par une attaque fongique.

Notes

  • Le sapin baumier représente 17,9 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Principale essence des arbres de Noël en raison de sa capacité élevée de conservation de ses aiguilles.
  • Après une quarantaine d’années, le sapin présente généralement une carie de la souche qui réduit sa valeur comme bois à pâte et source de billes.
  • Il se régénère souvent en abondance après une coupe à blanc.

 

 


 

Écologie forestière du pin blanc (Pinus strobus L.)

 

 

Silhouette, cône et aiguilles de pin blanc.

 

 Trucs d’identification rapide

 Le pin blanc a cinq aiguilles et le mot blanc a cinq lettres : B-L-A-N-C.

 

Noms courants

  • Pin blanc
  • Pin Weymouth
  • Pin du Lord 

Aides d’identification sur le terrain

  • Seul pin indigène à cinq aiguilles.
  • Aiguilles vert bleuâtre, longues et douces au toucher.
  • Cônes en forme de cigares qui sont plus longs que ceux des autres pins indigènes.

Arbre mûr moyen

  • 100 à 120 ans
  • Hauteur de 24 à 30 m (80 à 100 pi).
  • Diamètre de 60 à 90 cm (24 à 36 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 à 450 ans

Tolérance à l’ombre

  • Moyenne.

Enracinement

  • Système radiculaire moyennement profond très étalé.
  • Produira un pivot secondaire lorsque le sol le permet.

Stabilité au vent

  • Moyennement stable au vent, plus susceptible de casser que de se déraciner.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • Peut produire des graines dès l’âge de 20 ans et a une pleine production à 50 ans.
  • Bonne production de graines tous les trois à cinq ans.
  • Germination optimale dans les loams sableux humides découverts.
  • La litière représente un lit de germination médiocre pour le pin blanc.

Sites de croissance

  • Varient des sites rocheux secs aux sites mal drainés.
  • Croissance optimale dans les sables loameux humides.

Essences connexes

  • Dans les sols mal drainés en compagnie de l’épinette noire et du mélèze laricin.
  • Croît en association avec le pin gris et le pin rouge dans les sites secs.
  • Pruche, épinette rouge, bouleau jaune et érable à sucre dans les sites bien drainés.

Principaux agents de dégradation

  • Rouille vésiculeuse du pin blanc.
  • Charançon du pin blanc.
  • Diprion de LeConte.
  • Cerf de Virginie. 

Notes

  • Le pin blanc représente 8,3 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • De nombreux gros arbres se dressant au‑dessus du reste de la forêt sont des pins blancs résiduels.
  • Le plus grand et le plus imposant des résineux de l’Est.
  • Très recherché pour la finition intérieure.
  • Bois léger, durable, à texture uniforme et à droit fil, qui est facile à clouer, à planer et à peindre.

 

 


 

Écologie forestière du pin rouge (Pinus resinosa Ait.)

 

Silhouette, aiguilles et cône de pin rouge.

 

 Trucs d’identification rapide

 Seul pin indigène ayant deux longues aiguilles.

 

Noms courants

  • Pin rouge
  • Pin résineux
  • Pin de Norvège
  • Pin à résine
  • Pin rouge d’Amérique

Aides d’identification sur le terrain

  • A les plus longues aiguilles des pins; aiguilles en faisceaux de deux.
  • Les aiguilles se cassent en deux lorsqu’on les plie.
  • L’écorce des arbres âgés se détache en plaques brun rougeâtre aplatie.

Arbre mûr moyen

  • 60 à 70 ans
  • Hauteur de 18 à 25 m (60 à 80 pi).
  • Diamètre de 30 à 60 cm (12 à 24 po) à hauteur de poitrine

Longévité maximale

  • 200 ans

Tolérance à l’ombre

  • Intolérant.

Enracinement

  • Moyennement profond, très étalé.

Stabilité au vent

  • Moyenne à bonne, selon la profondeur du sol.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • Peut produire des graines dès l’âge de 20 ans; a une pleine production à 50 ans.
  • Bonne production de graines tous les trois à sept ans, avec une production exceptionnelle tous les 10 à 12 ans.
  • Germination  optimale dans un mélange de sol minéral et d’humus humide.
  • Germination médiocre dans la litière épaisse.

Sites de croissance

  • Ne poussera pas dans les sols trop pauvres pour le pin blanc.
  • Croissance optimale dans les sols sableux bien drainés.

Essences connexes

  • Pin blanc et pin gris.
  • Croît occasionnellement en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Brûlure des pousses attribuables au « Sirococcus ».
  • Perce‑pousse européen.
  • Susceptible aux fractures mécaniques et au broutage du cerf de Virginie.

Notes

  • Le pin rouge représente moins de 0,5 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Bois robuste présentant une résistance à la pourriture qui en fait un matériau parfait pour les poteaux d’électricité et les pieux de quais et de ponts.

 

 


 

Écologie forestière du pin gris (Pinus banksiana Lamb.)

Silhouette, cône et aiguilles de pin gris.

 

 Trucs d’identification rapide

 Le pin gris est le seul pin indigène ayant deux petites aiguilles; il a également des cônes très incurvés.

 

Noms courants

  • Pin gris
  • Pin divariqué
  • Pin de Banks
  • Cyprès
  • Pin chétif

Aides d’identification sur le terrain

  • Les aiguilles sont vert jaunâtre pâle et sont réunies en faisceaux de deux aiguilles formant un « V ».
  •  Les cônes pointent vers l’extrémité des branches.
  • Les cônes sont fortement incurvés.
  • L’arbre conserve ses cônes pendant des années, même une fois coupé.
  • Les branches mortes demeurent dans l’arbre et lui confèrent un aspect négligé.

Arbre mûr moyen

  • 50 à 60 ans
  • Hauteur de 12 à 20 m (40 à 67 pi).
  • Diamètre de 20 à 30 cm (8 à 12 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 150 ans

Tolérance à l’ombre

  • Intolérant.

Enracinement

  • Moyennement profond et très étalé.
  • Produit un pivot dans les sols poreux profonds.  

Stabilité au vent

  • Stable au vent, mais susceptible aux fractures mécaniques.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • Commencera à produire des graines dès l’âge de dix ans; a une pleine production à 40 ans.

Sites de croissance

  • Varient des sols secs aux sols mal drainés.  
  • Croissance optimale dans les sols bien drainés et sableux.

Essences connexes

  • Épinette noire, bouleau à papier et peuplier faux‑tremble.
  • Peut être présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Porcs‑épics.

Notes

  • Le pin gris représente moins de 1 % du volume marchand en Nouvelle‑Écosse.
  • Est généralement utilisé pour les traverses de chemins de fer, les poteaux et le bois de chauffage.
  • S’établit souvent à la suite d’un incendie, en particulier dans les sites médiocres.

 

 


 

Écologie forestière de la pruche de l’Est (Tsuga canadensis (L.) Carr.)

Silhouette, cône et aiguilles de pruche de l’Est.

 

 Trucs d’identification rapide

 Les aiguilles de la pruche sont fixées à de courtes tiges qui se détachent avec l’aiguille.

 

Noms courants

  • Pruche de l’Est
  • Pruche du Canada
  • Pruche
  • Haricot

Aides d’identification sur le terrain

  • Petites aiguilles d’un vert foncé brillant, à extrémité émoussée, dont le dessous comporte deux lignes blanches.
  • L’écorce est brun violacé lorsqu’on la détache de l’arbre.

Arbre mûr moyen

  • 100 à 140 ans
  • Hauteur de 18 à 21 m (60 à 70 pi).
  • Diamètre de 60 à 122 cm (24 à 48 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 600 ans

Tolérance à l’ombre

  • Très tolérant.

Enracinement

  • Système radiculaire peu profond et très étalé.

Stabilité au vent

  • Moyennement stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • Commence à produire des graines dès 20 ans et a une pleine production après 50 ans.
  • Bonne production de cônes tous les deux à trois ans.
  • Germination optimale dans les sites frais ombragés.

Sites de croissance

  • Croît dans un large éventail de sols si le site est ombragé et frais.

Essences connexes

  • Pin blanc, épinette rouge, bouleau jaune, érable à sucre.
  • Est occasionnellement présente en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Arpenteuse de la pruche.
  • Porcs‑épics.
  • Tempêtes de vent. Le vent cause des fissures entre les cernes annuels chez les arbres de fortes dimension set pourrait ainsi accroître la pourriture du cœur.

Notes

  • La pruche représente 2,8 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • L’écorce est souvent criblée de trous de pic‑bois.
  • Se fend facilement, mais est durable lorsqu’on l’utilise sous forme de matériaux de fortes dimensions.

 

 


 

Écologie forestière du mélèze laricin (Larix laricina (Du Roi) K. Koch.)

Silhouette, cônes et aiguilles de mélèze laricin.

 Trucs d’identification rapide

 Le mélèze laricin perd ses aiguilles l’automne.

 

Noms courants

  • Mélèze laricin
  • Violon
  • Tamarac
  • Mélèze d’Amérique
  • Mélèze

Aides d’identification sur le terrain

  • A les plus petits cônes des conifères indigènes.
  • Chaque faisceau est constitué d’un grand nombre d’aiguilles.
  • Aiguilles vert bleuâtre souples qui jaunissent en automne.

Arbre mûr moyen

  • 50 à 70 ans
  • Hauteur de 12 à 20 m (40 à 67 pi).
  • Diamètre de 30 à 60 cm (12 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 150 ans

Tolérance à l’ombre

  • Très intolérant.

Enracinement

  • Peu profond et très étalé.

Stabilité au vent

  • Moyennement stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • Se reproduit occasionnellement par marcottage.
  • Portera des graines dès 12 ans et a une pleine production après 40 ans.
  • Germination optimale dans les sols minéraux ou organiques humides tapissés d’une légère couverture.
  • Bonne production de graines tous les trois à six ans.

Sites de croissance

  • Varient des sites en milieu sec aux tourbières.
  • Croissance optimale dans les sols bien drainés très peu argileux (sols légers).
  • Habituellement présent dans des sites détrempés.

Essences connexes

  • Épinette noire et érable rouge dans les sites médiocres.
  • Dans les meilleurs sites, est présent en compagnie du peuplier faux‑tremble, du bouleau à papier et du sapin baumier.

Principaux agents de dégradation

  • Tenthrède du mélèze.
  • Porte‑case du mélèze.
  • Chenille à houppes.
  • Porcs‑épics.

Notes

  • Le mélèze laricin représente 1,7 5 du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Résineux qui croît le plus rapidement dans un bon site.
  • Arbre caractéristique des marécages et des tourbières.
  • Très durable pour les projets de plein air.

 

 


 

 

Module 1 - Questionnaire del la lecon 2

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Module 1: LEÇON 3 IDENTIFICATION ET ÉCOLOGIE FORESTIÈRE DES FEUILLUS

La présente leçon traite des feuillus courants (voir la figure 5 ci‑dessous) en Nouvelle‑Écosse.

Écologie forestiere de l'erable a sucre (Acer saccharum Marsh.)

Écologie forestière de l’érable rouge (Acer rubrum L.)

Écologie forestière du bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britt.)

Écologie forestière du bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh)

Écologie forestière du bouleau gris (Betula populifolia Marsh)

Écologie forestière du chêne rouge (Quercus rubra L. Michx.f.)

Écologie forestière du hêtre (Fagus grandifolia Ehrh.)

Écologie forestière du peuplier faux‑tremble (Populus tremuloides Michx.)

Écologie forestière du peuplier à grandes dents (Populus grandidentata Michx.)

Écologie forestière du cerisier de Pennsylvanie (Prunus pensylvanica L.F.)

ÉCOLOGIE FORESTIÈRE DE L’ÉRABLE À SUCRE (Acer saccharum Marsh.)

 Trucs d’identification rapide

Le bord des feuilles est lisse entre les lobes : « Le sucre est doux ».

 

Noms courants

  • Érable à sucre
  • Érable franc

Aides d’identification sur le terrain

  • Les pousses nouvelles sont de couleur brun pâle ou rouille (les pousses d’érable rouge sont rouge foncé).
  • Bourgeons opposés à pointe aiguë (l’érable rouge a des bourgeons émoussés qui sont beaucoup plus volumineux).
  • Le bord des feuilles a moins de dents que les feuilles d’érable rouge.
  • Configuration gracieuse de la cime (la cime de l’érable rouge est plus irrégulière).

Arbre mûr moyen

  • 100 à 120 ans
  • Hauteur de 24 à 27 m (80 à 90 pi).
  • Diamètre de 30 à 60 cm (12 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 à 300 ans

Tolérance à l’ombre

  • Tolérant.

Enracinement

  • Profond et très étalé.

Stabilité au vent

  • Stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines, par rejets de souche et, dans une certaine mesure, par drageonnement.
  • L’arbre peut commencer à produire des graines entre 40 et 60 ans et il a une pleine production après 70 à 100 ans.
  • Bonne production de graines tous les deux à cinq ans.
  • Germination optimale dans les mélanges d’humus et de sol minéral humides.
  • Possède la capacité unique de se reproduire dans une litière forestière qui n’est pas perturbée.

Sites de croissance

  • Varient des sols bien drainés à secs.
  • Croissance optimale dans les sols loameux humides, bien drainés et fertiles, qui sont profonds.
  • Habituellement présent dans les sols bien drainés en milieu sec.

Essences connexes

  • Habituellement présent en compagnie du hêtre, du bouleau jaune et de l’épinette rouge dans les bons sites.
  • Occasionnellement présent en peuplements.

Principaux agents de dégradation

  • Perceur de l’érable.
  • Spongieuse.
  • Livrée des forêts.
  • Arpenteuse d’automne.

Notes

  • L’érable à sucre représente 4,6 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Le cerf de Virginie broute abondamment les jeunes pousses.
  • Meilleur arbre pour la production de sirop d’érable.
  • Excellent bois pour les couvre‑planchers, les meubles, la finition intérieure, les placages, les articles de sport et les instruments de musique.
  • Arbre d’ombrage majestueux. 

 

 


 

 

Écologie forestière de l’érable rouge (Acer rubrum L.)

 Trucs d’identification rapide

Le bord des feuilles comporte beaucoup de dents : « Rouge Rempli de dents ».

Noms courants

  • Érable rouge
  • Plaine rouge
  • Plaine

Aides d’identification sur le terrain

  • Angle marqué entre les lobes le long du pourtour des feuilles.
  • Rameaux rouge foncé souvent perpendiculaires à la branche principale.
  • Bourgeons arrondis (les bourgeons de l’érable à sucre sont plus petits et effilés).

Arbre mûr moyen

  • 50 à 60 ans
  • Hauteur de 18 à 22 m (60 à 70 pi).
  • Diamètre de 30 à 46 cm (12 à 18 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 100 ans

Tolérance à l’ombre

  • Moyenne.

Enracinement

  • Racines latérales peu profondes et très étalées, occasionnellement munies d’un petit pivot.

Stabilité au vent

  • Moyennement stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines, par rejets de souche et par drageonnement.
  • L’arbre peut commencer à produire des graines à 30 ans et avoir une pleine production après 40 ans.
  • Bonne production de graines presque tous les ans.
  • Germination optimale dans un sol minéral humide recouvert d’une légère couverture de feuilles.

Sites de croissance

  • Varient des sites mal drainés aux sites en milieu sec.
  • Croissance optimale dans les sites bien drainés.
  • Croît généralement dans des sols moyennement drainés, mais est très répandu à proximité des marécages.

Essences connexes

  • Épinette noire et sapin baumier dans les sites mal drainés.
  • Sapin baumier, épinette rouge et bouleau jaune dans les sites bien drainés.
  • Rarement présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Coupe‑feuille de l’érable.
  • Spongieuse.
  • Livrée des forêts.
  • Arpenteuse d’automne.
  • Broutage du cerf de Virginie, des orignaux et des lapins.

Notes

  • L’érable rouge représente 14,9 % du volume marchand dans les forêts de la Nouvelle‑Écosse et il est en train d’augmenter.
  • Composante croissante des peuplements mixtes en raison de sa production régulière de graines, de sa facilité de production de rejets, de sa tolérance moyenne et de la coupe partielle soutenue effectuée.
  • Les branches sont susceptibles de se casser durant les tempêtes hivernales.
  • Les gaules peuvent être fendues et servir à la fabrication de paniers.
  • Il peut servir à la production de sirop d’érable.

 

 


 

Écologie forestière du bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britt.)

 Trucs d’identification rapide

Les ramilles de bouleau jaune ont le goût de thé des bois.

Noms courants

  • Bouleau jaune
  • Merisier jaune
  • Merisier blanc
  • Merisier
  • Bouleau des Alléghanys

Aides d’identification sur le terrain

  • Les feuilles sont de forme ovale et les bords comportent de nombreuses dents.
  • Écorce papyracée jaune à jaune or qui se détache en feuilles minces.
  • L’écorce des arbres âgés est foncée et se divise en plaques. 

Arbre mûr moyen

  • 70 à 90 ans
  • Hauteur de 18 à 24 m (60 à 80 pi).
  • Diamètre de 30 à 60 cm (12 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 300 ans

Tolérance à l’ombre

  • Moyenne.

Enracinement

  • Racines latérales profondes et très étalées.

Stabilité au vent

  • Stable au vent dans les sols bien drainés.

Reproduction

  • Se reproduit par graines ou par rejets de souche.
  • L’arbre peut commencer à produire des graines à 40 ans et il a une pleine production après 70 ans.
  • Bonne production de graines tous les ans ou deux ans.
  • Germination médiocre dans les litières non perturbées.
  • Germination optimale dans un mélange humide d’humus et de sol minéral.

Sites de croissance

  • Varient des sols bien drainés aux sols mal drainés.
  • Habituellement présent dans des sols moyennent drainés à bien drainés.

Essences connexes

  • Épinette noire et érable rouge dans les sites mal drainés.
  • Érable à sucre, érable rouge, hêtre, épinette rouge, pruche de l’Est et sapin baumier dans les sites bien drainés.
  • Rarement présent en peuplements purs en Nouvelle‑Écosse.

Principaux agents de dégradation

  • Chancre nectrien.
  • Squeletteuse des feuilles du bouleau.
  • Chenille à houppes.
  • Agrile du bouleau.
  • Le dépérissement du bouleau cause une certaine mortalité.

Notes

  • Le bouleau jaune représente 5,1 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Feuillu de broutage favori du cerf de Virginie.
  • L’arbre a souvent des racines surhaussées parce que la germination se produit à partir d’un arbre mort ou d’une souche.
  • L’un des bouleaux indigènes les plus précieux de la Nouvelle‑Écosse.
  • Communément utilisé pour les couvre‑planchers, les meubles, les armoires et les placages.

 

 


 

 

Écologie forestière du bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh)

 Trucs d’identification rapide

Le bouleau à papier a une écorce blanche qui se détache facilement.

Noms courants

  • Bouleau à papier
  • Bouleau blanc
  • Bouleau à canots

Aides d’identification sur le terrain

  • Le bouleau à papier mûr possède très peu de branches au‑dessous de la cime.
  • Feuilles en forme de cœur.

Arbre mûr moyen

  • 60 à 70 ans
  • Hauteur de 15 à 21 m (50 à 70 pi).  
  • Diamètre de 25 à 60 cm (10 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 60 à 75 ans

Tolérance à l’ombre

  • Intolérant.

Enracinement

  • Racines latérales profondes qui s’étalent.

Stabilité au vent

  • Seulement moyennement stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines ou par rejets de souche.
  • Peut commencer à produire des graines à l’âge de 15 ans et il a une pleine production après 40 à 70 ans.
  • A généralement une bonne production de graines tous les ans.
  • Le sol minéral humide constitue le lit de germination optimal.

Sites de croissance

  • Varient des sites moyennement drainés aux sites secs.
  • Croissance optimale dans les loams sableux et bien drainés. 

Essences connexes

  • Peuplier faux‑tremble, cerisier de Pennsylvanie et bouleau gris dans les parterres de coupe récents et sur les sites décimés par le feu.
  • Croît occasionnellement en peuplements purs. 

Principaux agents de dégradation

  • Chancre nectrien.
  • Squeletteuse des feuilles du bouleau.
  • Tenthrède du bouleau.
  • Agrile du bouleau.
  • Le dépérissement du bouleau cause une certaine mortalité.

Notes

  • Le bouleau à papier représente 2,8 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • L’arbre peut être endommagé ou mourir si l’écorce est pelée.
  • Arbre à faible longévité et à croissance rapide.
  • Est utilisé pour le tournage ainsi que comme bois à pâte et bois de chauffage.

 

 


 

Écologie forestière du bouleau gris (Betula populifolia Marsh)

 Trucs d’identification rapide

Le bouleau gris présente des marques triangulaires noires aux endroits où les branches sont rattachées au tronc.

Noms courants

  • Bouleau gris.
  • Bouleau rouge.
  • Bouleau à feuilles de peuplier

Aides d’identification sur le terrain

  • Feuilles triangulaires.
  • Rameaux grêles et verruqueux.
  • Écorce grisâtre et serrée qui s’exfolie difficilement.

Arbre mûr moyen

  • 30 à 50 ans
  • Hauteur de 6 à 11 m (20 à 35 pi).
  • Diamètre de 8 à 12 cm (3à 5 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 60 à 75 ans

Tolérance à l’ombre

  • Intolérant.

Enracinement

  • Racines latérales peu profondes; ne produit pas de pivot.

Stabilité au vent

  • Seulement moyennement stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines ou par rejets de souche.
  • Pleine production de graines après 30 ans; bonne production tous les ans.
  • Germination optimale dans les sols minéraux humides.

Sites de croissance

  • Varient des sites secs à mal drainés; croissance optimale dans les sites bien drainés.
  • Habituellement présent sur les parterres de coupe récents, les secteurs décimés par le feu et les anciens champs.

Essences connexes

  • Aulnes et mélèze laricin dans les sites mal drainés.
  • Bouleau à papier, cerisier de Pennsylvanie et peuplier faux‑tremble dans les sites bien drainés.
  • Croît souvent en compagnie de l’épinette rouge.
  • Occasionnellement présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Chancre nectrien.
  • Squeletteuse des feuilles du bouleau.
  • Tenthrède du bouleau.
  • Agrile du bouleau.

 

Notes

  • Ne constitue pas une essence commerciale, mais peut servir de bois de chauffage.

 

 


 

Écologie forestière du frêne blanc  (Fraxinus americana L.)

 Trucs d’identification rapide

Le frêne blanc a une écorce sillonnée de crevasses très profondes.

Noms courants

  • Frêne blanc
  • Frêne d’Amérique
  • Franc frêne, frêne franc
  • Frêne blanc d’Amérique

Aides d’identification sur le terrain

  • Feuilles composées; cinq à neuf folioles lisses, peu dentelés.
  • L’arbre est habituellement droit et a un tronc cylindrique.
  • Bourgeons opposés (les érables sont la seule autre essence ayant des bourgeons opposés).
  • La première paire de bourgeons latéraux touche le bourgeon terminal.

Arbre mûr moyen

  • 60 à 80 ans
  • Hauteur de 18 à 21 m (60 à 70 pi).
  • Diamètre de 45 à 75 cm (18 à 30 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 ans

Tolérance à l’ombre

  • Moyenne.
  • Peut tolérer l’ombre moyenne quand il est jeune, mais a besoin de plus d’ensoleillement au fur et à mesure qu’il prend de l’âge.

Enracinement

  • Racines latérales très étalées qui s’enfoncent profondément si les conditions du sol le permettent.

Stabilité au vent

  • Stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines ou par rejets de souche.
  • Peut commencer à produire des graines dès 20 à 30 ans et a une bonne production après 40 à 50 ans.
  • Bonne production de graines presque tous les ans.
  • Germination optimale dans un sol minéral humide et un site bénéficiant de plein ensoleillement.

Sites de croissance

  • Varient des sites moyennement drainés à bien drainés.
  • Croissance optimale dans les sols humides et profonds.

Essences connexes

  • Hêtre, bouleau à papier, bouleau jaune, érable à sucre et pruche dans les sites bien drainés.

Principaux agents de dégradation

  • Anthracnose.
  • La livrée des forêts et la rouille du frêne déforment les feuilles et l’arbre (le foin des marais et la spartine pectinée sont d’autres hôtes de cette rouille).

Notes

  • Le frêne blanc représente 0,7 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Essence très recherchée en raison de son bois fort et résistant aux chocs qui fait d’excellents manches à outils et articles de sport.

 

 


 

Écologie forestière du chêne rouge (Quercus rubra L. Michx.f.)

 Trucs d’identification rapide

Forme distinctive de la feuille (voir l’image ci‑dessus).

Noms courants

  • Chêne rouge.
  • Chêne rouge d’Amérique.
  • Chêne boréal.

Aides d’identification sur le terrain

  • Seul chêne indigène de la Nouvelle‑Écosse.
  • Feuilles vert foncé comportant sept à 11lobes munis de poils aux points de ramification des nervures.
  • Grand arbre robuste qui porte des glands.
  • Touffes de bourgeons au sommet des rameaux.

Arbre mûr moyen

  • 70 à 90 ans
  • Hauteur de 15 à 21 m (50 à 70 pi).
  • Diamètre de 30 à 75 cm (12 à 30 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 200 à 300 ans

Tolérance à l’ombre

  • Moyenne.

Enracinement

  • Racines latérales étalées et profondes avec pivot.

Stabilité au vent

  • Bonne stabilité au vent dans les sites moyens.

Reproduction

  • Se reproduit par graines ou par rejets de souche.  
  • Peut commencer à produire des graines dès 25 ans et a une pleine production après 50 ans.
  • Bonne production de graines tous les deux à cinq ans.
  • Germination optimale dans les sols humides recouverts d’une litière.
  • Germination médiocre dans les sols secs ou dénudés.

Sites de croissance

  • Varient des sites exempts de pierre en profondeur aux sites rocheux peu profonds.
  • Croissance optimale dans les sols à texture fine où la nappe aquifère est élevée.

Essences connexes

  • Peuplier faux‑tremble, bouleau à papier et érable rouge dans les sites pauvres.
  • Érable à sucre, bouleau jaune, frêne blanc, épinette rouge, pin rouge et pin blanc dans les bons sites.
  • Peut être présent en peuplements purs, en particulier dans le comté de Queens.

Principaux agents de dégradation

  • Spongieuse.
  • Tordeuse printanière du chêne.
  • Arpenteuse d’automne.
  • Squeletteuse des feuilles.

Notes

  • Le chêne rouge représente 0,9 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Bois utilisé pour les couvre‑planchers, la finition intérieure et les meubles.

 

 


 

Écologie forestière du hêtre (Fagus grandifolia Ehrh.)

 Trucs d’identification rapide

 Le tronc et les branches du hêtre sont souvent noueux et crochus en raison de la maladie corticale du hêtre.

Noms courants

  • Hêtre à grandes feuilles.
  • Hêtre rouge.
  • Hêtre américain.
  • Hêtre.

Aides d’identification sur le terrain

  • Le hêtre garde ses feuilles la majeure partie de l’automne ainsi qu’au début de l’hiver.
  • Les bourgeons sont longs et ont des pointes effilées.  

Arbre mûr moyen

  • 60 à 80 ans
  • Hauteur de 12 à 21 m (40 à 70 pi).
  • Diamètre de 20 à 60 cm (8 à 24 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

 

Tolérance à l’ombre

  • Très tolérant.

Enracinement

  • Racines latérales très étalées et peu profondes.

Stabilité au vent

  • Moyennement stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines, par rejets de souche ou par drageonnement à partir des racines dénudées.
  • Peut commencer à produire des graines à l’âge de 40 ans et a une pleine production après 60 ans.
  • Bonne production de graines tous les deux à trois ans.
  • Germination optimale dans le sol minéral ou l’humus humides.
  • Germination médiocre dans les sites détrempés.

Sites de croissance

  • Varient des sites moyennement drainés aux sites bien drainés.
  • Croissance optimale dans les sites loameux bien drainés.

Essences connexes

  • Érable rouge, érable à sucre, bouleau jaune, épinette rouge et pruche dans les sites bien drainés.
  • Rarement présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Maladie corticale du hêtre (action combinée d’un insecte et d’un champignon).

Notes

  • Représente 1,1 % du volume marchand des forêts de la Nouvelle‑Écosse.
  • Réduction de la qualité du hêtre en raison des dommages marqués causés par la maladie corticale du hêtre.
  • Sert principalement de bois de chauffage.

 

 


 

Écologie forestière du peuplier faux‑tremble (Populus tremuloides Michx.)

 Trucs d’identification rapide

 Les feuilles du peuplier faux‑tremble tremblent à la moindre brise.

Noms courants

  • Tremble
  • Peuplier faux‑tremble
  • Peuplier tremble

Aides d’identification sur le terrain

  • Bords des feuilles finement dentelés.
  • Les feuilles jaunissent en automne.
  • Les tiges des feuilles sont souvent plus longues que la feuille elle‑même.
  • L’écorce des jeunes arbres est lisse et vert pâle, mais devient grise et cannelée avec l’âge.

Arbre mûr moyen

  • 40 à 60 ans
  • Hauteur de 12 à 18 m (40 à 60 pi).
  • Diamètre de 25 à 40 cm (10 à 16 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 80 à 90 ans

Tolérance à l’ombre

  • Très intolérant.

Enracinement

  • Racines latérales peu profondes.

Stabilité au vent

  • Communément dessouché.

Reproduction

  • Se reproduit par graines, par rejets et par drageonnement.
  • Peut commencer à produire des graines dès 20 ans et a une pleine production après 30 ans.
  • Pleine production de graines tous les quatre à cinq ans.
  • Germination optimale dans un sol minéral humide.  

Sites de croissance

  • Varient des affleurements rocheux et secs aux tourbières.
  • Croissance optimale dans un sol loameux humide  et bien drainé.
  • Habituellement présent sur les parterres de coupe et sur les sites décimés par le feu.

Essences connexes

  • Peuplier à grandes dents, épinette blanche, sapin baumier, bouleau à papier et épinette rouge dans les sites bien drainés.
  • Souvent présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Chancre à hypoxylon.
  • Livrée des forêts.
  • Papillon satiné.

Notes

  • Le peuplier faux‑tremble représente 2,1 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Le castor utilise souvent le peuplier faux‑tremble comme nourriture et abri.
  • Le peuplier faux‑tremble est le feuillu ayant la croissance la plus rapide en Nouvelle‑Écosse.
  • Il est utilisé de façon limitée comme bois à pâte et bois de chauffage.

 

 


 

Écologie forestière du peuplier à grandes dents (Populus grandidentata Michx.)

 Trucs d’identification rapide

 Le bord des feuilles a de grandes dents.

Noms courants

  • Peuplier à grandes dents.
  • Tremble jaune.
  • Grand tremble.

Aides d’identification sur le terrain

  • Grandes dents sur tout le pourtour de la feuille.
  • Écorce verte lisse lorsque l’arbre est immature; écorce gris foncé et cannelée lorsque l’arbre prend de l’âge.

Arbre mûr moyen

  • 40 à 60 ans
  • Hauteur de 12 à 18 m (40 à  60 pi).
  • Diamètre de 30 à 48 cm (12 à 18 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

  • 60 ans

Tolérance à l’ombre

  • Très intolérant.

Enracinement

  • Racines latérales étalées et peu profondes.

Stabilité au vent

  • N’est pas stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines, par rejets et par drageonnement.
  • Peut commencer à produire des graines dès 20 ans et a une pleine production après 30 ans.
  • Bonne production de graines tous les quatre à cinq ans.
  • Germination optimale dans un sol minéral humide bénéficiant d’un plein ensoleillement.

Sites de croissance

  • Varient des sites moyennement drainés aux sites secs.
  • Croissance optimale dans les sols loameux bien drainés.
  • Habituellement présent sur les parterres de coupe récents et sur les sites décimés par le feu.

Essences connexes

  • Peuplier faux‑tremble, bouleau à papier, bouleau gris, cerisier de Pennsylvanie, épinette blanche et sapin baumier dans les sols bien drainés. 
  • Occasionnellement présent en peuplements purs.

Principaux agents de dégradation

  • Chancre à hypoxylon.
  • Livrée des forêts.
  • Papillon satiné.  

Notes

  • Le peuplier à grandes dents représente 1,2 % du volume marchand de la Nouvelle‑Écosse.
  • Arbre de faible longévité qui peut croître rapidement dans les sites favorables.
  • Le bois peut servir de bois à pâte, de bois à palettes et de bois de chauffage.

 

 


 

Écologie forestière du cerisier de Pennsylvanie (Prunus pensylvanica L.F.)

 Trucs d’identification rapide

 Le cerisier de Pennsylvanie présente des chancres verruqueux noirs dus au nodule noir du cerisier.

Noms courants

  • Cerisier de Pennsylvanie
  • Petit merisier
  • Cerisier d’été
  • Arbre à petites merises
  • Merisier
  • Cerisier petit‑merisier

Aides d’identification sur le terrain

  • Petit arbre dont la hauteur dépasse rarement 8 m (25 pi).
  • L’écorce du jeune cerisier de Pennsylvanie ressemble à celle des jeunes gaules de bouleaux.
  • L’écorce des cerisiers de Pennsylvanie âgée est parsemée de marques brun pâle.
  • Les bourgeons ont l’odeur d’amandes lorsqu’ils sont écrasés.
  • Le fruit a un goût aigre.

Arbre mûr moyen

  • 20 à 30 ans
  • Hauteur de 3 à 8 m (10 à 25 pi).
  • Diamètre de 10 à 15 cm (4 à 6 po) à hauteur de poitrine.

Longévité maximale

 

Tolérance à l’ombre

  • Très intolérant.

Enracinement

  • Moyennement profond et très étalé.

Stabilité au vent

  • N’est pas stable au vent.

Reproduction

  • Se reproduit par graines.
  • Les graines sont lourdes et sont dispersées par les oiseaux.
  • Les graines demeurent viables dans le sol pendant de longues périodes.

Sites de croissance

  • Présent dans les secteurs décimés par le feu, le long des rivières et dans les lisières longeant les clôtures.
  • Préfère un sol sableux.
  • Parterres de coupe.

Essences connexes

  • Bouleau à papier et bouleau gris, peuplier faux‑tremble et aulne.

Principaux agents de dégradation

  • Nodule noir du cerisier.

Notes

  • Le cerisier de Pennsylvanie n’est pas une essence commerciale.
  • Nourriture favorite des oiseaux.
  • Les ramilles et les feuilles renferment de l’acide cyanique et sont toxiques.
  • Espèce pionnière.

 

Module 1 - Questionnaire del la lecon 3

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Module 1: LEÇON 4 LA CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT DES PEUPLEMENTS

Introduction

Pour assurer un aménagement forestier avisé, les propriétaires de boisés doivent pouvoir identifier les essences d’arbres sur leurs boisés et comprendre leur mode de croissance et l’influence qu’ils peuvent exercer sur leur croissance.

Un arbre est composé de racines, d’un tronc ou d’une tige et d’une cime. Chacune de ces parties joue un rôle déterminant dans la croissance et le développement de l’arbre. Les racines ancrent l’arbre dans le sol et absorbent l’humidité et les éléments nutritifs du sol environnant. Le tronc soutient la cime et représente le lien entre les racines et les feuilles pour l’acheminement de l’eau et des éléments nutritifs. L’eau, les éléments nutritifs, l’énergie du sol et les gaz de l’atmosphère se combinent à l’intérieur des feuilles pour produire la nourriture nécessaire à la survie.

Les racines, le tronc et les branches sont composés des éléments qui suivent (figure 3).

Bois de cœur :    Bois inactif qui ne joue aucun rôle dans la production de la nourriture de l’arbre. Il confère de la solidité aux racines, au tronc et aux branches.

Aubier :              Ce bois actif constitué de xylème achemine l’eau et les éléments nutritifs des racines aux feuilles ou aux aiguilles de la cime.

Cambium :         Couche de cellules où a cours la croissance du diamètre. Elle forme une enveloppe de tissu sous l’écorce qui recouvre l’aubier. La couche interne la plus proche du centre de l’arbre produit le bois. La couche externe produit l’écorce.

Écorce interne :         Écorce constituée d’un tissu appelé le phloème qui transporte la nourriture fabriquée dans les feuilles et les aiguilles vers les branches, le tronc et les racines.

Écorce externe : Elle protège l’arbre des blessures.

Les racines, les tiges et les branches s’allongent et s’épaississent au fur et à mesure que l’arbre croît. Les traitements sylvicoles peuvent influer sur l’ampleur et le rythme de ces changements. Par exemple, le recours pertinent à une éclaircie hâtive peut entraîner la croissance d’un peuplement à une taille de récolte 20 ans avant un peuplement non traité.

 
 

 

On décrit les peuplements en fonction de trois critères : l’âge, le pourcentage de résineux et de feuillus, et finalement le stade de développement du peuplement

UN PEUPLEMENT FORESTIER
 

Les peuplements équiennes sont des groupes d’arbres présentant des différences d’âge maximales de 10 à 20 ans. Ils s’établissent après la disparition des arbres d’un secteur au cours d’un bref intervalle de temps par suite d’un incendie, d’infestations d’insectes et de maladie, de chablis ou d’activités de coupe. Les peuplements inéquiennes sont constitués d’arbres d’au moins trois classes d’âge et ayant divers diamètres et hauteurs.    

Comme les peuplements peuvent être composés de plusieurs essences dans des proportions qui varient, on les classifie de façon plus poussée en fonction du pourcentage de feuillus et de résineux présents :

les peuplements résineux renferment 76 à 100 % de résineux;

les peuplements mixtes renferment entre 26 et 75 % de résineux;

les peuplements feuillus renferment 25 % ou moins de feuillus.

 

Les peuplements sont également classifiés en fonction de leur stade de développement (figure 5). Le stade de développement est déterminé d’après la hauteur et l’âge moyen des arbres à l’intérieur du peuplement.

Une forêt est une communauté complexe et dynamique au sein de laquelle les arbres croissent et se développent du stade des semis à la maturité. Un certain nombre de facteurs physiques et biologiques influent constamment sur la croissance et le développement des forêts. Il faut comprendre ces facteurs pour effectuer une exploitation forestière avisée.    

Même s’il est plus facile de comprendre l’effet des facteurs en question lorsqu’on les examine individuellement (p. ex. les sols), l’examen de leur incidence se complique lorsqu’on considère tous les facteurs en même temps dans l’ensemble de l’écosystème naturel. La sensibilisation à leur existence et à leur effet sur la forêt vous aidera néanmoins à comprendre les raisons sur lesquelles reposent les pratiques sylvicoles avisées.

Voici une liste des principaux facteurs physiques et biologiques qui affectent les arbres au fur et à mesure qu’ils croissent, du stade des semis à la maturité.

Facteurs physiques

Climat

  • Température (moyenne et extrême)
  • Chutes de pluie (moyennes et extrêmes)
  • Vents (moyens et extrêmes)
  • Gravité et régularité des tempêtes causant des dommages (par exemple, ouragans et tempêtes de verglas)

 

Sols

  • Structure (meuble ou compacte)
  • Texture (argile, sable ou gravier)
  • Fertilité
  • Profondeur
  • Drainage
  • Végétation terrestre

 

Emplacement

  • Altitude
  • Pente (%)
  • Orientation ou direction de la pente
  • Exposition 

 

 

Facteurs biologiques

 

Écologie forestière de chaque arbre

  • Capacité de reproduction
  • Tolérance à l’ombre
  • Capacité d’enracinement
  • Potentiel de croissance
  • Résistance ou susceptibilité aux insectes, aux maladies et au chablis

 

Caractéristiques des peuplements

  • Densité
  • Composition taxinomique et distribution des essences

 

 

Agents de dégradation    

 

Lors de l’aménagement d’un boisé, il est important de savoir quels facteurs biologiques peuvent être modifiés et quels facteurs physiques ne peuvent pas l’être. Par exemple, comme on ne peut pas facilement modifier le sol, les essences que vous plantez ou la régénération que vous essayez d’encourager doivent être compatibles avec le type de sol. Vous pourriez essayer un certain nombre de traitements sylvicoles sans parvenir à maximiser la croissance si les arbres ne conviennent pas au sol.

Le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse a préparé un guide de classification des écosystèmes forestiers que la Nova Scotia Forest Alliance a utilisé à l’essai dans le Centre de la Nouvelle‑Écosse. Les écosystèmes forestiers sont regroupés à l’intérieur du guide en fonction des essences, de la couverture vivante, du type de sol et d’autres particularités du site. Le guide permet aux propriétaires de boisés et aux spécialistes forestiers de regrouper les sites similaires. Une fois les sites semblables repérés, les propriétaires peuvent mieux intervenir face aux dangers et aux limites opérationnelles associés à ces écosystèmes. La classification rend les résultats de l’aménagement plus prévisibles et par conséquent durables.

L’expérience a elle aussi une importance capitale. Les propriétaires de boisés qui observent les conditions locales à l’intérieur de leur propre région peuvent en tirer des connaissances pratiques précieuses en plus de principes généraux de sylviculture.

Le potentiel des sites

La capacité de croissance d’une forêt est directement liée aux facteurs physiques du site. Les facteurs physiques favorables améliorent le potentiel des terres de même que la réponse aux traitements sylvicoles. On détermine le potentiel des terres en comparant l’âge total d’un arbre dominant sain à sa hauteur. Les sites de meilleure qualité produisent les arbres les plus grands à n’importe quel âge. Un arbre de 70 ans qui a 23 mètres (75 pi) de hauteur pousse par exemple probablement dans un meilleur site qu’un même arbre de 70 ans qui n’a que 16 mètres (52 pi) de hauteur.

Les sites ayant un potentiel inférieur à 4 (permettant une croissance de 4 m3/ha/an) (0,7 corde/acre/an) ne valent généralement pas qu’on y consacre beaucoup de temps ni d’argent. Le potentiel de tels sites à réagir aux traitements sylvicoles est très faible.

Les potentiels des terres sont classés au moyen d’indices numériques. En Nouvelle‑Écosse, les terres présentant le meilleur potentiel sont les terres de catégorie 13. Les terres de cette catégorie bénéficiant d’un aménagement peuvent produire 13 mètres cubes par hectare par an  (m3/ha/an) (2,3 cordes/acre/an). Les terres présentant le pire potentiel sont les terres de catégorie 1, qui peuvent seulement produire  1 m3/ha/an  (0,2 corde/acre/an) même en bénéficiant d’un aménagement. Voici des exemples des taux de croissance anticipés dans le cas de différentes catégories de sites :

1) Un peuplement sur un site de catégorie 7 nécessite en moyenne sept ans pour atteindre une hauteur de 3 m (10 pi).

2) Un peuplement sur un site de catégorie 5 prend en moyenne dix ans pour atteindre une hauteur de 3 m (10 pi).

3) Un peuplement croissant sur un site de catégorie 4 prend en moyenne 15 ans pour atteindre une hauteur de 3 m (10 pi).

La densité de peuplement et la densité relative

Les arbres se livrent au cours de leur croissance du stade des semis à la maturité une concurrence entre eux pour la lumière du soleil, l’humidité, la nourriture et l’espace. Les arbres vigoureux et plus sains occupant les meilleurs sites dominent rapidement leurs voisins et deviennent les membres dominants et codominants du peuplement. Les autres arbres deviennent les membres intermédiaires ou dominés à l’intérieur du peuplement (figure 6).

Les arbres génétiquement supérieurs et les essences plus vigoureuses jouissent d’un avantage et occupent souvent rapidement des positions de hauteur supérieures à l’intérieur du couvert forestier. Les arbres inférieurs sont distinctement désavantagés.

La densité est habituellement exprimée d’après le nombre d’arbres par unité de superficie (hectare ou acre). Elle indique le degré d’entassement des arbres à l’intérieur d’un peuplement. La densité relative est un terme relatif généralement exprimé sous la forme d’un pourcentage qui décrit la quantité d’espace de croissance utilisée par les arbres. Un secteur comptant suffisamment d’arbres pour l’utilisation de tout l’espace de croissance disponible est considéré comme un secteur reboisé à 100 % ou d’une densité relative adéquate. Un secteur où seulement la moitié de l’espace de croissance disponible est occupé par des arbres a une densité relative de 50 %.

Durant l’établissement d’un peuplement, des milliers d’arbres pourraient germer, mais ce nombre diminuera par mortalité naturelle au fur et à mesure que le peuplement prendra de l’âge. Plus forte est la densité initiale, plus vive sera la concurrence qui entraînera l’élimination de nombreux arbres du peuplement. À maturité, un nombre inférieur d’arbres de taille supérieure se partageront la lumière du soleil, l’humidité, les éléments nutritifs et l’espace disponible.

 

Lorsqu’un arbre meurt, il crée une ouverture dans le couvert forestier. Au fur et à mesure qu’il se décompose, les éléments nutritifs emmagasinés dans le feuillage et la matière ligneuse sont libérés dans le sol. Dans un jeune peuplement, l’ouverture sera occupée par les branches des arbres voisins. Dans un peuplement mûr, l’espace ouvert crée un endroit où la régénération peut s’établir.

Chaque arbre doit disposer tout au long de sa vie de suffisamment d’espace à un étalement de sa cime et de ses racines proportionnel à sa taille pour bénéficier d’une croissance maximale. Si un nombre excessif d’arbres sont en concurrence face au même espace, les arbres seront plus petits. Si le nombre d’arbres est insuffisant, les arbres existants auront de grosses branches et des cimes immenses. Une vaste part de l’espace de croissance sera occupée par des essences non commerciales indésirables. La présence de tels arbres entraîne également une réduction générale de la croissance du peuplement.

La capacité d’une essence de survivre dans un peuplement dense dépend de sa croissance en hauteur et, dans une mesure supérieure, de sa tolérance à l’ombre. Les arbres tolérants peuvent survivre et croître dans diverses conditions d’ombre. Les arbres intolérants ne peuvent pas persister très longtemps à l’ombre. Il est important de tenir compte de ce point lors de la planification des activités de sylviculture. Si votre objectif est de produire un peuplement d’arbres tolérants, il faudra recourir à une coupe progressive ou à une coupe de jardinage au lieu d’une coupe à blanc. Le module 2 fournit plus de renseignements sur les méthodes de récolte.

La composition taxinomique

La composition taxinomique variera tout au long de la vie d’un peuplement, selon la densité de peuplement et l’âge. Au fur et à mesure que les peuplements prennent de l’âge, les essences intolérantes disparaissent généralement et sont remplacées par des essences plus tolérantes qui sont plus en mesure de concurrencer avec les autres et de croître lorsque la lumière du soleil est réduite.

La croissance

Les arbres passent par trois phases principales de développement au fur et à mesure qu’ils vieillissent : le stade immature, la maturité et le déclin. Des changements se manifestent au cours de chaque phase dans le taux de croissance en hauteur, en diamètre et en volume; dans la densité de peuplement, la densité relative et le développement; ainsi que dans la composition taxinomique du peuplement (figure 7).

 

La croissance en hauteur

Les arbres croissent en hauteur à partir du bourgeon terminal, si la flèche n’est pas endommagée. La croissance en hauteur la plus marquée se manifeste au cours du stade immature (figure 8). Même si la croissance en hauteur totale de l’arbre se poursuit ensuite, son taux de croissance diminuera au fur et à mesure qu’il prendra de la maturité. La hauteur finale qu’atteint un arbre sain et vigoureux dépend du potentiel du site. Plus riche est le site, plus grand sera l’arbre à un âge donné.

 

La croissance en diamètre

Chaque année, l’arbre produit un cerne annuel composé d’une bande de bois pâle et foncé. La bande pâle se forme durant le printemps et le début de l’été. Les bandes foncées sont produites vers la fin de l’été et au début de l’automne. Ces cernes apparaissent dans le tronc, les racines, les radicelles, les branches et les ramilles de tous les arbres (figure 9). Les cernes annuels ont beaucoup d’importance en foresterie, car elle reflète le passé d’un arbre ou d’un peuplement. On peut déterminer l’âge d’un arbre en comptant ses cernes. On peut voir le rythme de croissance en diamètre d’un arbre tout au long de sa vie au moyen des diverses largeurs des cernes. Lorsqu’un arbre est opprimé, les cernes sont étroits et lorsque l’arbre pousse bien et sans concurrence, les cernes sont larges.

 

Le rythme de croissance en diamètre est directement lié à la densité relative. En général, plus la densité relative est élevée, plus lent est le rythme de croissance en diamètre. Cette dernière est réduite par l’oppression des côtés et du dessus. Si l’arbre est libéré de la concurrence, son rythme de croissance en diamètre augmentera normalement. Une concurrence constante tout au long de la vie d’un arbre lui conférera un diamètre plus restreint à maturité, peu importe le potentiel du site.

Si un arbre est opprimé d’un seul côté, la croissance en diamètre sera normalement inférieure du côté opprimé. Les arbres poussant le long du bord d’un champ auront par exemple habituellement une croissance en diamètre supérieure du côté faisant face au champ, tandis que leur croissance sera moindre du côté boisé.

La concurrence à l’intérieur d’un peuplement pourrait amener les arbres du même âge à présenter une variation marquée de leurs diamètres. Un arbre ayant un gros diamètre pourrait être du même âge ou plus jeune qu’un arbre voisin ayant un diamètre plus petit.

La croissance en volume

Le rythme de croissance en volume, à l’instar de la croissance en hauteur et en diamètre, est généralement supérieur au cours des premiers stades de développement d’un arbre. Comme la croissance en volume dépend à la fois de la croissance en hauteur et de la croissance en diamètre, les facteurs qui influent sur la hauteur et le diamètre influent également sur le volume.

Le volume d’un peuplement est directement lié à sa densité relative, c’est à dire que le volume d’un peuplement augmentera au fur et à mesure que sa densité relative augmentera (figure 10) parce que le site est utilisé plus pleinement.

 

La manipulation des peuplements au moyen des éclaircies

Comme il a déjà été mentionné, la croissance et le développement d’un peuplement sont substantiellement affectés par la concurrence avec les autres arbres. Dans certains cas, la concurrence est bénéfique, par exemple dans les peuplements de feuillus ou d’épinettes blanches où la densité réduira la présence excessive de branches. Dans les peuplements denses, la concurrence des arbres voisins ralentit la croissance et le développement du peuplement (figure 11).

Pour améliorer la croissance et le développement de votre boisé, il faut rajuster la concurrence au moyen d’interventions d’espacement. Les éclaircies précommerciales permettent d’assurer l’espacement souhaité entre les arbres. Mis à part la plantation, la majorité des approches sylvicoles en matière d’aménagement des peuplements donnent lieu à une modification de l’espacement existant.

La réduction de la concurrence au moyen d’une éclaircie permet aux arbres résiduels de croître selon le potentiel du site. Le peuplement produira ainsi plus de bois marchand plus hâtivement. L’espace supplémentaire permettra également la croissance d’arbres de dimensions supérieures qui auront une valeur supérieure, comme des billes de sciage.

 

Les éclaircies éliminent les arbres indésirables et libèrent les meilleurs arbres de la concurrence. Les arbres indésirables sont ceux qui sont touchés par la maladie ou qui sont endommagés, les essences non voulues et les essences dont la présence gêne les arbres de meilleure qualité. Les arbres jugés indésirables varieront selon chaque situation. Il est en conséquence capital de toujours savoir quel type d’essences ou de produits forestiers vous voulez encourager sur votre boisé. Les éclaircies sont traitées plus en détail dans le module 3.

 

 

Module 1 - Questionnaire del la lecon 4

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AUTRES LECTURES UTILES

Conseil économique des provinces de l’Atlantique. The Economic Impact of the Forest Industry on the Nova Scotia Economy, mars 2000.

 

Burns, R. M. et B. H. Honkala. Silvics of North America, vol. 1, « Conifers ». Agriculture Handbook # 654, USDA Forest Service, 1990.

 

Burns, R. M. et B. H. Honkala. Silvics of North America, vol. 2, « Hardwoods ». Agriculture Handbook # 654, USDA Forest Service, 1990.

 

Institut forestier du Canada. Nova Scotia News - « CIF Celebrates National Forest Week ». http://www.cif-ifc.org/ns/featurenfw.htm, 2001.

 

Dansereau, J. P., et P. deMarsh. « A portrait of Canadian Woodlot owners in 2003 »,  Forestry Chronicle, 2003, 79(4), p. 774-779.

 

Farr, K. The Forests of Canada, Fitzhenry & Whiteside Limited, Markham, Ont., Ressources naturelles Canada, Ottawa, 2003.

 

 

Farrar, J. L. Trees in Canada, Fitzhenry and Whiteside. Ottawa, Service canadien des forêts, 1995.

 

 

Forêts Canada. Terminologie de la sylviculture au Canada, Ottawa, Ont., 1992.

 

Johnson, R. S. Forest of Nova Scotia a History, ministère des Terres et des Forêts, Four East Publications, Halifax, N.‑É., 1986.

 

Ressources naturelles Canada. L’état des forêts au Canada 2003-2004, Ottawa, Ont., 2004.

 

Nova Forest Alliance.  Forest Ecosystem Classification of Nova Scotia’s Model Forest, ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse et Ressources naturelles Canada.

 

Ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse. Toward Sustainable Forestry: A Position Paper, document de travail 1997-01, 1997.

 

Natural Resource Education Centre. Forest Sustainablity - A Grade 10 Science Project, ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse.

 

Ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse. Sustaining Our Wood Supply Through Increased Silviculture, feuillet d’information FOR-3, 2000a.

 

Ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse. Ten Year Periodic Annual Increment for Nova Scotia Permanent Forest Inventory Plots 1980-85 to 1990-95, rapport FOR 2000-2, 2000b.

 

Robertson, R. G., R. W. Young et J. C. Lees. Hardwood Thinning Manual, ministère des Terres et des Forêts, 1991.

 

Robertson, R. G., et R. W. Young. Merchantable Thinning Manual – Softwoods, ministère des Terres et des Forêts, 1990.

 

Saunders, G. L. Trees Of Nova Scotia, ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle­‑Écosse, 1995.

 

Townsend, P. Nova Scotia Forest Inventory, Based on Permanent Sample Plots Measured between 1999 and 2003, rapport FOR 2004-03, ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle‑Écosse, 2004.

 

Wellstead A., et P. D. Brown. The 1993 Nova Scotia Woodlot Owner Survey Executive Summary, ministère des Ressources naturelles, 1995.

 

Wilson, B. F. The Growing Tree, University of Massachusetts Press, 1970.

GLOSSAIRE

ARBRES À FEUILLES CADUQUES : Arbres communément appelés des feuillus ou des latifoliés qui, dans la majorité des cas, perdent leurs feuilles l’automne.

 

ARBRES RÉSIDUELS : Arbres sur pied clairsemés laissés sur les lieux après la récolte d’un secteur ayant fait l’objet d’une récolte poussée.

 

BIODIVERSITÉ : Diversité de la vie sous toutes ses formes, niveaux et combinaisons. Elle englobe la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces et la diversité génétique.

 

BIOLOGIQUE : Caractéristiques des organismes vivants qui influent sur leur croissance et leur santé.

 

BOURGEONS : Pousses, feuilles ou fleurs non développés qui sont enveloppés d’écales protectrices. Les bourgeons terminaux se trouvent à l’extrémité d’une ramille. Les bourgeons latéraux se trouvent au‑dessous du bourgeon terminal et le long des côtés de la ramille.

 

CHABLIS : Arbres déracinés par le vent.

 

CHABLIS : Arbres déracinés par les vents forts.

 

CODOMINANTS : Arbres dont les cimes se situent au niveau général du couvert forestier et qui bénéficient d’un plein ensoleillement du dessus, mais d’une quantité comparativement minime du côté. Ces arbres ont des cimes de taille moyenne.

 

CÔNES : Organes de fructification des conifères qui produisent les graines.

 

CONIFÈRES : Arbres communément appelés des résineux ou des sempervirents qui portent des cônes et qui conservent leurs aiguilles tout au long de l’hiver, sauf pour ce qui est du mélèze laricin.

 

COUPE À BLANC : Enlèvement de la totalité ou de la majeure partie des arbres marchands d’un secteur.

 

COUPE PROGRESSIVE : Enlèvement du matériel mûr dans le cadre d’une série d’interventions de coupe réalisées au cours d’une tranche relativement brève de la rotation. L’établissement d’une reproduction équienne est encouragé à l’ombre partielle des semenciers.

 

COUVERT FORESTIER : Couverture de branches et de feuillage formée par les cimes des arbres.

 

COUVERTURE VIVANTE : Végétation non ligneuse de moins de 1,2 mètre (4 pi ) de hauteur.

 

DENSITÉ (DE PEUPLEMENT) : Mesure du peuplement en mètres carrés de surface terrière, nombre d’arbres ou volume par hectare. Elle correspond au degré d’entassement des tiges à l’intérieur du peuplement. Elle est exprimée au moyen de la surface terrière et représente une mesure de la partie d’un secteur occupée par les arbres à hauteur de poitrine. Citée sous la forme d’un pourcentage de fermeture du couvert et représente la proportion estimative du site qui est occupée. 

 

DENSITÉ RELATIVE : Terme relatif habituellement exprimé sous la forme d’un pourcentage qui désigne le nombre d’arbres présents dans un secteur donné. Un secteur soutenant un nombre suffisant d’arbres pour une utilisation optimale de la totalité de l’espace de croissance disponible a une densité relative adéquate ou est reboisé à 100 %. Un secteur dont seulement la moitié de l’espace de croissance disponible est occupé par des arbres est reboisé à 50 %. 

 

DISTRIBUTION : Agencement des caractéristiques d’un peuplement, comme la hauteur, l’âge, le diamètre et les essences.

 

DOMINANTS : Arbres dont les cimes s’étendent au‑dessus du niveau général du couvert forestier et qui bénéficient d’un plein ensoleillement du dessus ainsi que d’un ensoleillement partiel des côtés. Ils sont plus grands que les arbres moyens du peuplement et ont des cimes bien développées.

 

DRAGEONNEMENT : Rejets à partir des racines qui apparaissent normalement après une perturbation. Ils sont présents chez les essences feuillues à enracinement peu profond comme l’érable rouge, le hêtre et le peuplier faux‑tremble.

 

ÉCLAIRCIE PRÉCOMMERCIALE : Intervention d’espacement réalisée dans les peuplements de régénération naturelle jeunes qui élimine la concurrence et concentre la croissance sur les arbres souhaités. 

 

ÉCOLOGIE FORESTIÈRE : Rapports entre les organismes forestiers (plantes et animaux) et leur environnement.

 

ÉCOSYSTÈME : Un écosystème est constitué d’un ensemble dynamique d’organismes vivants (plantes, animaux et microorganismes) qui interagissent tous entre eux et avec l’environnement dans lequel ils vivent (sol, climat, eau et lumière).

 

ÉCRÉMAGE : Récolte des arbres les plus gros, les meilleurs et les plus profitables laissant en place les arbres moins désirables. Peut entraîner la croissance d’un peuplement de piètre qualité. Aussi appelé une récolte sélective

 

ESPÈCES PIONNIÈRES : Premières espèces à croître à la suite d’une perturbation naturelle comme un incendie ou une récolte. Ces espèces sont intolérantes à l’ombre et ont normalement une courte longévité. Les espèces pionnières courantes en Nouvelle‑Écosse sont le cerisier de Pennsylvanie, le peuplier faux‑tremble et l’érable rouge.

 

ESSENCE : Catégorie de sujets considérés comme un groupe en raison de qualités et de caractéristiques communes. 

 

FLÈCHE : Pousse principale d’un arbre. Formera le tronc au fur et à mesure que l’arbre grandira.

 

FORÊT ACADIENNE : La Forêt acadienne est l’une des 12 régions forestières du Canada. Elle se caractérise par la présence d’épinettes rouges, de sapins baumiers, d’érables et de bouleaux jaunes.

 

FORÊT : Groupe ou communauté d’arbres et de plantes subdivisé en peuplements forestiers.

 

GÉNÉTIQUE : Physiologie inhérente et développement des organismes vivants déterminés par les gènes.

 

GERMINATION : Processus de croissance d’une graine mûre, caractérisée par l’émergence d’une tige et de racines.

 

HAUTEUR DE POITRINE : Hauteur normale, à une distance de 1,3 mètre (4,5 pi) au‑dessus du niveau du sol, où le diamètre d’un arbre sur pied est mesuré.

 

HUMUS : Couche peu profonde de sol organique et de litière du tapis forestier qui recouvre le sol minéral général.

 

INTERMÉDIAIRES : Arbres dont les cimes s’étendent à l’intérieur du couvert forestier formé par les arbres dominants et codominants et qui reçoivent un peu de lumière du dessus, mais non des côtés.

 

INTOLÉRANT : Incapacité d’un arbre de maintenir sa santé et sa vigueur à l’ombre. Les arbres intolérants ont besoin d’un plein ensoleillement pour maintenir une croissance vigoureuse. On les appelle des espèces pionnières.

 

JARDINAGE : Enlèvement des arbres de toutes les tailles ou d’une certaine fourchette de tailles, individuellement, par sujets épars ou en petits groupes, à des intervalles relativement courts indéfiniment répétés. L’établissement continu de nouveaux arbres et de peuplements inéquiennes est encouragé.

 

LITIÈRE : Couche supérieure de débris (feuilles tombées des arbres, aiguilles, fleurs, écorce...) sur le tapis forestier.

 

LOAM : Sol meuble composé d’argile, de sable et de matières organiques, souvent très fertile. 

 

MARCOTTAGE : Mode de reproduction par lequel les branches inférieures vivantes entrent en contact avec le sol humide ou sont recouvertes par la litière et produisent des racines. Ces branches finissent par devenir des arbres distincts de l’arbre parental. Il s’agit d’un mode de reproduction courant dans le cas de l’épinette noire.   

 

OPPRIMÉS OU DOMINÉS : Arbres au‑dessous du niveau général du couvert forestier qui ne bénéficient d’aucun ensoleillement du côté ni du dessus.

 

 

PEUPLEMENT ÉQUIENNE : Peuplement d’arbres ayant des différences d’âge maximales de 10 à 20 ans et ayant à peu près la même hauteur.

 

PEUPLEMENT IMMATURE : Peuplement de jeunes arbres ayant dépassé le stade de la régénération qui présente généralement une excellente santé et vigueur.

 

PEUPLEMENT INÉQUIENNE : Peuplement d’arbres présentant des différences considérables d’âge et représentant au moins trois classes d’âge. Les peuplements inéquiennes renferment de gros arbres âgés de même que des arbres immatures

 

PEUPLEMENT MÛR : Arbres considérés comme mûrs lorsque la croissance en hauteur, en diamètre et en volume se stabilise. Les différentes essences atteignent la maturité à différents âges.

 

PEUPLEMENT PUR : Peuplement dont au moins 80 % des arbres du couvert forestier principal sont d’une même essence.

 

PEUPLEMENT : Groupe d’arbres présentant des similarités du point de vue de la composition taxinomique, de la distribution de la hauteur/du diamètre et de la composition par âge. 

 

PIVOT : Racine profonde s’enfonçant dans le sol qui contribue à ancrer l’arbre et à maintenir un approvisionnement en eau dans les sols secs. 

 

POTENTIEL D’UN SITE : Expression de la capacité d’un site particulier de soutenir la croissance de la forêt. Exprimé sous la forme du volume/superficie/an. Plus le potentiel est élevé, plus les taux de croissance en hauteur et en volume sont élevés.

 

RACINES LATÉRALES : Racines relativement peu profondes qui s’éloignent de l’arbre parallèlement au sol.

 

RÉCOLTE SÉLECTIVE : Récolte des arbres les plus gros, les meilleurs et les plus profitables laissant les arbres moins désirables. Aussi appelée écrémage.

 

RÉGÉNÉRATION ARTIFICIELLE : Établissement d’une forêt par ensemencement direct ou par plantation.

 

RÉGÉNÉRATION NATURELLE : Renouvellement des arbres par ensemencement naturel, par rejets, par drageonnement ou par marcottage. .

 

RÉGÉNÉRATION : Reboisement ou reproduction de la forêt par ensemencement naturel ou par des moyens artificiels. Elle évoque généralement les semis établis.

 

REJETS : Forme de régénération naturelle qui se manifeste lors de la suppression de la tige principale. Les bourgeons dormants dans la tige commencent à croître et à former de nouvelles pousses (par exemple, dans le cas de l’érable rouge).  

 

ROTATION : Période d’années que nécessitent l’établissement et la croissance de cultures ligneuses jusqu’à un stade particulier  de maturité, de la régénération à la récolte finale.

 

SOL MINÉRAL : Sol renfermant un pourcentage élevé de matières inorganiques comme la roche, le sable, l’argile et le limon.

 

SOL ORGANIQUE : Sol renfermant un pourcentage élevé de matières végétales mortes ou en décomposition (également appelées matières organiques) provenant de matériel tombé sur le sol, comme des aiguilles et des feuilles, des rémanents et des chablis.

 

STRUCTURE DU PEUPLEMENT : Distribution des essences d’arbres du point de vue de leur âge, hauteur, composition taxinomique, diamètre et densité dans un secteur particulier.

 

SURFACE TERRIÈRE : Surface en mètres carrés (pieds carrés) de la section transversale du tronc d’un arbre à hauteur de poitrine. Plus communément utilisée comme indicateur de la densité de peuplement et est exprimée en mètres carrés/hectare (pieds carrés/acre).

 

TERREAU ou HUMUS : Matière noire ou brune présente dans le sol, formée par la décomposition partielle de matières végétales ou animales (matières organiques). 

 

TOLÉRANCE À L’OMBRE : La tolérance à l’ombre désigne la capacité d’un arbre de survivre et de croître à l’ombre.

 

TOLÉRANCE/ARBRE TOLÉRANT : Capacité d’un arbre de se régénérer et de maintenir sa santé et sa vigueur à l’ombre. Les essences très tolérantes peuvent croître sous une ombre dense.